Le projet de sentences que le Tribunal Constitutionnel va débattre le 10 juin prochain estime partiellement le recours d'inconstitutionnalité présenté par le Parti Populaire. Cependant, il soutient la majorité de la Loi d'Amnistie. Selon des sources juridiques, la ponction de la vice-présidente Inmaculada Montalbán considère la concession d'une amnistie compatible avec la Constitution.
Cette loi concerne le processus d'indépendance de la Catalogne, qui a mené aux lois de déconnexion et au référendum illégal du 1er octobre. En 2017, une déclaration d'indépendance a été faite, ce qui a suscité des débats juridiques intenses. La ponction propose d'annuler des aspects spécifiques de la loi contestée par le Parti Populaire.
Malgré cela, le texte ne traite pas de la question de la malversation des fonds publics, un sujet qui reste en suspens. Le Parti Populaire n'a pas contesté cet aspect, ce qui signifie que le projet de sentence ne se prononcera pas sur cette question.
Le Parti Populaire a avancé que la Constitution ne permet pas l'octroi d'une amnistie. Ils soulignent que les rédacteurs de la Constitution ont refusé d'inclure une telle mesure. En revanche, la figure de l'indulgence a été introduite, permettant l'exercice du droit de grâce.
De plus, le PP a soutenu que la loi violait plusieurs articles de la Constitution, tels que la tutelle judiciaire et le principe de sécurité juridique. Ces arguments soulèvent des questions sur la légitimité de la loi d'amnistie en cours d'examen.
Le débat au Tribunal Constitutionnel débutera le 10 juin, un an après l'entrée en vigueur de la loi. Le tribunal, actuellement divisé entre progressistes et conservateurs, ne devrait pas surprendre quant à l'amnistie. Les sources indiquent que le bloc majoritaire devrait soutenir la ponction de Montalbán.
Cette situation est d'autant plus importante que l'ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a des relations tendues avec le PSOE. Son soutien à Pedro Sánchez était conditionné à l'amnistie, mais il a depuis refusé de soutenir le budget du gouvernement.
Le Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE) pourrait se prononcer avant le Tribunal Constitutionnel sur la possibilité d'amnistier la malversation liée au procès. En juillet 2024, le Tribunal de Comptes a soumis une question préjudicielle sur ce sujet.
Les sources affirment que l'estimation du recours du PP sera partielle, car certaines contestations seront acceptées. Toutefois, la loi qui a permis à Pedro Sánchez de devenir président sera majoritairement validée.
Le calendrier du président Conde-Pumpido prévoit que les questions soulevées seront résolues lors du Plénum du 10 juin. Ce jour-là, la ponction sera présentée aux magistrats, qui devront voter sur la loi d'amnistie le 24 juin. Ce processus pourrait avoir des conséquences importantes sur l'avenir politique de la Catalogne.
En somme, le projet de sentence du Tribunal Constitutionnel sur la loi d'amnistie pourrait avoir des implications majeures pour la Catalogne et pour les relations entre les partis politiques. La décision attendue le 24 juin sera cruciale pour l'avenir du paysage politique espagnol.