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Les Députés Adoptent Une Loi Contre L'antisémitisme Et Le Racisme à L'université

Publié le : 7 mai 2025

Débats sur l'antisémitisme et le racisme

Les débats se sont intensifiés dans l’hémicycle ce mercredi 7 avril. La LFI s'est souvent retrouvée isolée face aux critiques de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Les députés ont approuvé en première lecture une proposition de loi sénatoriale visant à lutter contre l’antisémitisme et le racisme dans l’enseignement supérieur.

Ce texte, soutenu par les députés Constance Le Grip et Pierre Henriet, a été adopté par 131 voix pour et 28 contre. Seuls les membres de la LFI et du groupe communiste ont voté contre. Le Sénat avait déjà approuvé cette proposition à l’unanimité le 20 février.

Contexte et motivation

Cette proposition de loi fait suite à une mission d’information « flash » lancée après des accusations d’antisémitisme liées à une conférence pro-palestinienne à Sciences-po Paris. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a souligné l'importance de garantir la sécurité des étudiants.

« Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours », a-t-il affirmé. Il a également noté une augmentation alarmante des actes antisémites dans la société depuis le 7 octobre 2023, touchant également l’enseignement supérieur.

Les tensions au sein de l'hémicycle

Les discussions ont rapidement pris une tournure tendue. La LFI a reproché au gouvernement d’instrumentaliser l’antisémitisme pour faire taire les voix pour la paix concernant le génocide en Palestine. En retour, elle a été accusée de contribuer à la montée de l’antisémitisme.

Ces accusations ont alimenté un climat de méfiance, chaque camp avançant ses arguments. La LFI a exprimé des inquiétudes sur la gestion de la situation par le gouvernement.

Création de la section disciplinaire

Les députés ont rétabli l’article 3, qui crée une section disciplinaire commune aux établissements d’une même région académique. Un amendement gouvernemental a précisé que cette section ne pourrait être saisie que par le président ou directeur de chaque établissement.

Cette décision vise à répondre aux craintes quant à l’autonomie des établissements. Le député LFI Louis Boyard a cependant exprimé ses inquiétudes sur le pouvoir d'exclusion que pourrait avoir cette instance.

Composition de la nouvelle section

Selon le texte, la nouvelle section sera présidée par un membre de la juridiction administrative. Elle comprendra également des représentants de l’administration, des établissements, du personnel enseignant et des usagers. Henriet a défendu cette structure en affirmant qu'elle ne serait pas sous le contrôle direct du gouvernement.

Cette proposition vise à établir un cadre clair pour traiter les cas d'antisémitisme et de racisme. Elle soulève néanmoins des questions sur l'équilibre entre l'autonomie des établissements et les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des étudiants.

Conclusion

Les débats autour de cette proposition de loi montrent les tensions persistantes sur des sujets sensibles comme l’antisémitisme et le racisme. La création d'une section disciplinaire commune pourrait être un pas vers une meilleure gestion de ces problématiques dans l'enseignement supérieur. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures nécessitera une vigilance constante pour éviter toute dérive.

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