BUENODIA

Le leader ougandais signe une nouvelle loi autorisant les procès militaires pour les civils

Sports et LoisirsParapharmacie
loi - Le leader ougandais signe une nouvelle loi autorisant les procès militaires pour les civils

Introduction

Le président ougandais Yoweri Museveni a récemment signé une loi permettant à nouveau aux civils d'être jugés par des tribunaux militaires dans certaines circonstances. Cette décision fait suite à un jugement de la Cour suprême qui avait déclaré une loi similaire inconstitutionnelle en janvier dernier.

Contexte de la loi

Avant ce jugement, des civils pouvaient être traduits devant un tribunal militaire s'ils étaient trouvés en possession d'équipements militaires, comme des armes ou des uniformes. Cependant, des activistes ont dénoncé l'utilisation de cette loi pour persécuter les critiques du gouvernement.

Le mois dernier, les parlementaires ont adopté l'amendement en dépit d'une forte présence policière et d'un boycott des députés de l'opposition. Ces derniers ont soutenu que cette loi violait la décision de la Cour suprême, qui avait déclaré que les tribunaux militaires n'étaient ni impartiaux ni compétents pour exercer des fonctions judiciaires.

Modifications apportées par l'amendement

L'amendement vise à répondre à certaines des préoccupations soulevées. Il stipule que les personnes présidant les tribunaux doivent avoir des qualifications légales et une formation appropriée. De plus, il est précisé qu'ils doivent agir de manière indépendante et impartiale dans l'exercice de leurs fonctions.

Cependant, les civils peuvent toujours être transférés devant ces tribunaux s'ils sont trouvés avec du matériel militaire. Cela soulève des inquiétudes quant à l'application de la loi et à son impact sur les droits humains.

Réactions à la loi

Le porte-parole de l'armée, le colonel Chris Magezi, a exprimé son soutien à la loi, affirmant qu'elle permettra de lutter contre les criminels violents et de protéger la sécurité nationale. Toutefois, le leader de l'opposition, Bobi Wine, a averti que cette loi serait utilisée contre lui et d'autres membres de l'opposition.

La Uganda Law Society, un organe professionnel représentant les avocats du pays, a annoncé son intention de contester la constitutionnalité de cet amendement, soulignant les dangers potentiels pour la démocratie.

Conséquences pour les citoyens

Des activistes ont longtemps soutenu que les tribunaux militaires sont utilisés pour faire taire les dissidents. Leurs témoignages indiquent que des preuves ont été falsifiées pour justifier des arrestations. Un avocat des droits humains a déclaré que ceux qui sont considérés comme des opposants politiques pourraient se retrouver rapidement sous la juridiction militaire.

Les personnes jugées par ces tribunaux font souvent face à des peines plus sévères que celles des tribunaux civils. Un exemple récent est l'arrestation de Kizza Besigye, un leader de l'opposition, qui a été accusé de possession d'armes avant que les charges ne soient abandonnées.

Conclusion

La signature de cette loi par le président Museveni soulève de nombreuses questions sur l'avenir de la justice en Ouganda. Alors que le gouvernement affirme qu'elle est nécessaire pour lutter contre la criminalité, les critiques s'inquiètent des implications pour les droits civiques et l'état de droit. L'avenir de cette législation et son impact sur la société ougandaise restent à suivre de près.

Publié le : 17 juin 2025
ParapharmacieSports et LoisirsHigh TechMaison déco
Maison décoHigh Tech