La France vise à atteindre au moins 400 000 exploitations agricoles et 500 000 exploitants agricoles d'ici 2035. Cette ambition est soutenue par la loi d'orientation agricole, qui sera adoptée prochainement au Parlement. Ce texte est perçu comme une réponse aux préoccupations des agriculteurs.
Après un an de débats, la loi d’orientation agricole sera définitivement adoptée ce jeudi. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a souligné son importance en tant que réponse forte aux demandes des agriculteurs. Ce texte sera promulgué juste avant le Salon de l’agriculture 2025.
Le gouvernement affirme avoir honoré ses engagements pris lors de l'édition précédente du Salon. Cette loi vise à renforcer la souveraineté alimentaire de la France face à des défis majeurs.
Ce texte élève l’agriculture au statut d’intérêt général majeur. Il répond aux exigences des syndicats agricoles en mettant la souveraineté alimentaire au cœur des priorités nationales. Le gouvernement a identifié deux défis : le renouvellement des générations et les transitions agroécologiques.
Selon l’article 1, la souveraineté alimentaire implique de maintenir les capacités de production et de distribution des produits agricoles. Cela garantit un accès à une alimentation saine pour toute la population.
La loi prévoit que l'État élabore une proposition visant à renforcer la transparence sur l’origine des denrées alimentaires. Un affichage obligatoire sera mis en place pour indiquer le pays de provenance et la part des matières premières de l’Union européenne.
Elle impose également un encadrement des méthodes de production utilisées pour les denrées importées. Cela vise à assurer une information claire sur les risques sanitaires et environnementaux liés à ces produits.
Le texte ambitionne de former 30 % d'apprenants supplémentaires dans les formations agricoles d’ici 2030. Il vise également à augmenter le nombre de vétérinaires et d'ingénieurs agronomes formés en France de manière significative.
Le gouvernement a prévu des mesures de soutien financier pour les agriculteurs en difficulté, avec des indemnisations et un guichet unique pour faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs.
Les écologistes dénoncent une régression environnementale dans ce texte. Ils critiquent notamment la dépénalisation des atteintes à l’environnement, ce qui pourrait réduire les sanctions pour des infractions non intentionnelles.
De plus, des mesures invitent le gouvernement à ne pas interdire certains produits phytopharmaceutiques sans alternatives viables. Cela soulève des inquiétudes quant à la protection de l'environnement.
La loi d’orientation agricole représente un tournant pour l’agriculture française. Elle ambitionne de renforcer la souveraineté alimentaire et d’améliorer la situation des agriculteurs. Cependant, les critiques soulignent des préoccupations environnementales qui devront être prises en compte.