La Nouvelle-Zélande a récemment rejeté un projet de loi controversé, le Traité des principes, lors d'un vote qui s'est soldé par 112 voix contre 11. Ce projet visait à réinterpréter le document fondateur du pays, établissant les droits des Māori et des non-Māori, mais a suscité une large indignation.
Le projet de loi a été rejeté peu après qu'un comité gouvernemental a recommandé de ne pas le faire avancer. Il cherchait à définir légalement les principes du Traité de Waitangi de 1840, entraînant des manifestations massives, avec plus de 40 000 personnes protestant devant le parlement l'année dernière.
Les membres du parti Act, qui ont proposé le projet, étaient les seuls à voter en sa faveur lors de la seconde lecture. Leur leader, David Seymour, a promis de poursuivre son combat sur cette question, affirmant que ce projet ou un autre similaire finira par être adopté.
Les tensions étaient palpables lors des débats parlementaires. Le député travailliste Willie Jackson a été expulsé après avoir traité Seymour de "menteur". Chris Hipkins, le leader travailliste, a déclaré que cette législation serait une "tache sur notre pays".
Hana Rāwhiti Maipi-Clarke, députée de Te Pāti Māori, a exprimé que le projet avait été "anéanti" et que, loin de diviser, il avait unifié les communautés en faveur de l'accord fondateur.
Un rapport de comité a révélé que plus de 300 000 soumissions avaient été faites concernant le projet, la majorité s'opposant à celui-ci. C'est la plus grande réponse à une législation proposée que le parlement néo-zélandais ait jamais reçue.
Ruth Richardson, ancienne ministre des Finances, a soutenu que le projet était "une loi de conséquence" dont le moment était venu. Elle a souligné que les principes du traité avaient été largement définis par les tribunaux plutôt que par le parlement.
Les opposants affirment que le projet serait nuisible aux Māori et créerait des divisions sociales. Sharon Hawke, fille de l'activiste Māori Joe Hawke, a déclaré que cette législation "démantèle" les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies.
Elle a également mentionné que le projet "polluait" l'idée d'un avenir commun pour tous les Néo-Zélandais. Les préoccupations comprenaient l'incohérence avec les valeurs du traité et les impacts négatifs potentiels sur la réputation internationale de la Nouvelle-Zélande.
Le rejet du projet de loi sur les droits en Nouvelle-Zélande marque une étape importante dans le débat sur le Traité de Waitangi. Tandis que certains continuent de défendre la nécessité d'une réforme, d'autres craignent que cela ne nuise aux relations entre les communautés. Le chemin vers une compréhension mutuelle et une égalité pour tous les Néo-Zélandais reste à tracer.