
Les pairs ont demandé plus de temps pour débattre du projet de loi sur le suicide assisté en Angleterre et au Pays de Galles, alors que le texte avance lentement à la Chambre des Lords. Plus de 900 modifications ont été proposées, un nombre record pour une législation présentée par un député de l'opposition.
Les partisans du projet de loi s'inquiètent que le volume d'amendements soit une tactique de retardement. Ils affirment qu'il y a des tentatives délibérées de bloquer son avancée. En revanche, les opposants soulignent qu'il est crucial d'apporter des modifications significatives pour protéger les personnes vulnérables.
Le projet de loi sur les adultes en phase terminale a été approuvé en juin et a passé sa première étape aux Lords en septembre. Il deviendra loi uniquement si les deux chambres du Parlement s'accordent sur la rédaction finale avant le printemps prochain.
La législation propose de permettre aux adultes en phase terminale, ayant moins de six mois à vivre, de demander une mort assistée. Cela nécessiterait l'approbation de deux médecins et d'un panel comprenant un travailleur social, une figure juridique senior et un psychiatre.
Le débat à la Chambre des Lords a duré presque cinq heures, mais seulement deux des dix groupes d'amendements ont été discutés. Certains pairs ont demandé plus de temps, estimant que quatre jours n'étaient pas suffisants pour un examen détaillé.
Lord Andrew Tyrie a exprimé son soutien pour les intentions du projet, mais a qualifié le texte de "manifestement défectueux". Il a appelé le gouvernement à prendre le contrôle de la législation, avertissant qu'il y avait un risque que le projet soit "parlé jusqu'à l'épuisement".
Lord Pannick KC, un avocat éminent, a souligné l'importance exceptionnelle de ce projet de loi. Il a déclaré qu'il était essentiel que la Chambre exerce sa fonction constitutionnelle d'examen, sans quoi sa réputation pourrait en souffrir.
Baroness Gisela Stuart a fait valoir que peu importe la durée du débat, il était peu probable que le texte atteigne un stade législatif acceptable. Le projet a été proposé par la députée du Labour Kim Leadbeater, plutôt que par le gouvernement.
Lord Roy Kennedy a confirmé que le temps gouvernemental ne serait pas alloué au projet, mais a suggéré que des sessions supplémentaires pourraient être organisées si nécessaire. Les sources proches du projet sont confiantes quant à l'obtention de plus de temps aux Lords.
Le débat sur le projet de loi sur le suicide assisté est un sujet de conscience pour les partis, sans directives sur le vote. Si le projet devient loi, le gouvernement aura quatre ans pour mettre en place un service de suicide assisté, ce qui pourrait signifier que la première mort assistée n'aura lieu qu'en 2030.