Le Parlement français a approuvé la loi sur la mort assistée, qui devrait entrer en vigueur d'ici la fin de l'année. La votations finale a enregistré 305 voix pour et 199 contre. Le gouvernement a présenté cette loi comme une réponse éthique aux besoins des personnes malades et souffrantes.
Le Premier ministre, François Bayrou, a exprimé ses doutes personnels sur la question, tandis que le président Macron a justifié l'initiative législative en affirmant qu'il existe des situations inacceptables sur le plan humain. Cette loi avait été mise de côté l'année précédente, lorsque le président a décidé de dissoudre le Parlement.
Selon le texte approuvé par l'Assemblée nationale, les patients éligibles à la mort assistée doivent être âgés de plus de 18 ans, avoir la nationalité française, et souffrir d'une maladie grave et incurable. Ils doivent également être dans une phase avancée d'une maladie terminale et irréversible.
La loi stipule que la maladie doit entraîner un suffering constant et insupportable, et le patient doit pouvoir exprimer son souhait de mourir de manière libre et informée. Un plan personnalisé d'accompagnement doit également être mis en place.
La loi a reçu le soutien des députés de Renouveau, le parti d'Emmanuel Macron, ainsi que des forces parlementaires de centre et de gauche. Tous les groupes, y compris ceux de la droite, ont permis à leurs députés d'exprimer leurs convictions personnelles sur la question.
Christophe Bentz a déclaré que la responsabilité d'un suicide ne devrait pas incomber à la société, plaidant pour un référendum sur le sujet. Actuellement, la France autorise l'« euthanasie passive », mais ceux qui cherchent l'« euthanasie active » doivent se rendre à l'étranger.
Les personnes souhaitant une euthanasie active doivent se rendre dans des pays comme la Belgique ou la Suisse, où ces pratiques sont légales. En Espagne, une loi sur l'euthanasie a été adoptée en 2021, ce qui soulève des questions sur l'alignement de la France avec ses voisins européens.
Stéphane Gemmani, porte-parole de Hopefully France, a déclaré : « Nous avons attendu cela depuis des décennies. » Il a souligné l'importance de cette législation comme première étape vers un changement plus large.
La loi sur la mort assistée représente un tournant important dans la législation française. Elle répond à des besoins profonds et soulève des questions éthiques essentielles. L'avenir de cette loi dépendra de son application et de l'évolution des mentalités en France.