La lutte contre le narcotrafic prend une nouvelle dimension avec la proposition de loi qui sera adoptée par les députés. Ce texte introduit des mesures répressives et des outils pour les enquêteurs. Il vise à renforcer la sécurité publique tout en soulevant des débats sur les libertés individuelles.
Au cœur de cette proposition se trouve la création d'un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco). Ce parquet, prévu pour juillet 2026, s'inspirera des modèles existants tels que le PNF et le Pnat. Il sera chargé de traiter les crimes les plus graves et complexes.
Cette initiative a suscité un certain consensus, car elle vise à centraliser les efforts de lutte contre la criminalité organisée. Le Pnaco devrait permettre une meilleure coordination entre les différentes instances judiciaires.
Le texte propose également de créer des quartiers de haute sécurité dans les prisons. Ces zones seront réservées aux trafiquants les plus dangereux, sur décision du garde des Sceaux. La durée d'affectation a été réduite à deux ans renouvelables, suite à un avis du Conseil d'État.
Ce régime s'inspire des lois italiennes antimafia. Il prévoit des fouilles intégrales et un accès restreint aux téléphones pour ces détenus. De plus, des interdictions d'accès aux unités de vie familiale sont également envisagées.
La proposition de loi introduit des mesures technologiques telles que l'activation à distance d'appareils électroniques. Cette technique pourrait permettre des écoutes sans le consentement du propriétaire. Cependant, elle ne s'appliquerait pas aux appareils des députés, magistrats ou journalistes.
De plus, une expérimentation de renseignement algorithmique est prévue. Cette méthode permettra l'analyse de grandes quantités de données pour détecter des menaces potentielles. Cela soulève des préoccupations sur une surveillance généralisée.
Les députés ont voté pour un régime plus attrayant pour les repentis. Ces personnes, impliquées dans des réseaux criminels mais collaborant avec la justice, peuvent voir leur peine réduite jusqu'à deux-tiers. Ce dispositif est désormais élargi aux crimes de sang.
Pour les narcotrafiquants les plus dangereux, la comparution par visioconférence deviendrait la norme. Cela vise à prévenir les risques d'évasion, comme l'incident spectaculaire de l'année dernière. Cette mesure est jugée nécessaire pour renforcer la sécurité lors des audiences.
La proposition de loi sur le narcotrafic introduit des mesures significatives pour renforcer la lutte contre la criminalité organisée. Bien que certaines dispositions aient été supprimées, les nouvelles initiatives, comme la création du Pnaco et les régimes d'isolement, marquent un tournant. La balance entre sécurité publique et droits individuels reste un enjeu majeur dans ce débat.