Le Partido Popular envisage de soumettre au Pleno du Sénat une proposition de loi visant à défendre et protéger les symboles officiels d'Espagne. Cette initiative, enregistrée en septembre 2023, a été mise en attente et est maintenant prête à être relancée. Elle vise à combler un "vide normatif" concernant la protection des bandes, hymnes, écus et l'image du Roi.
La proposition cherche à établir des obligations claires pour défendre les symboles nationaux. Elle indique que cette responsabilité incombe à toutes les administrations publiques, y compris leurs représentants et employés. Actuellement, les conditions d'utilisation des symboles sont définies, mais leur défense est insuffisamment réglementée au-delà des infractions prévues par le Code Pénal.
Il est stipulé que les membres du Gouvernement, les conseillers des Gouvernements autonomiques, ainsi que les employés publics, doivent protéger ces symboles dans l'exercice de leurs fonctions. La loi précise que cette protection doit s'appliquer dans les bâtiments publics, interdisant toute exhibition de symboles partisans.
La proposition de loi prévoit des sanctions en cas de non-respect des obligations. Les infractions sont classées selon leur gravité, avec des sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement pour les cas les plus graves. Les autorités élues sont exemptées de certaines sanctions, mais d'autres mesures, comme la perte d'indemnités, peuvent s'appliquer.
Les actes considérés comme très graves incluent les outrages aux symboles et l'affichage de symboles partisans qui compromettent la neutralité institutionnelle. De plus, l'inaction dans le cadre des procédures disciplinaires est également sanctionnée.
Le processus de sanction peut être initié de plusieurs manières : par décision de l'organe compétent, sur demande d'un autre organe ou par signalement citoyen. Les organes compétents pour initier ces procédures incluent le Conseil des Ministres pour les infractions liées aux ministres et le ministre de la Politique Territoriale pour les hauts fonctionnaires.
Cette structure vise à garantir que les symboles officiels soient respectés et protégés dans le cadre des fonctions publiques. La proposition souligne l'importance de maintenir la dignité des symboles dans les espaces publics.
Alicia García, porte-parole des populaires au Sénat, affirme qu'un pays qui ne respecte pas ses symboles est un pays faible. Elle critique les actions des partenaires du Gouvernement de Sánchez, suggérant que ces actes d'outrage sont souvent perpétrés par des membres de partis indépendantistes.
Cette proposition de loi pourrait avoir des répercussions importantes sur la façon dont les symboles nationaux sont perçus et protégés en Espagne. Elle soulève des questions sur la responsabilité politique et le respect des institutions.
En somme, la proposition de loi du Partido Popular vise à établir un cadre clair pour la défense des symboles officiels en Espagne. En renforçant les obligations et en prévoyant des sanctions, elle cherche à garantir le respect de ces symboles par toutes les administrations publiques. Cela pourrait contribuer à une meilleure cohésion nationale et à une plus grande stabilité institutionnelle.