Les Conservateurs ont proposé que la Loi sur les droits de l'homme ne s'applique plus aux décisions d'immigration. Cette proposition vise à empêcher les individus de contester leur déportation sur des bases de droits humains devant les tribunaux britanniques. Le leader du parti, Kemi Badenoch, a critiqué l'utilisation de cette loi par certains criminels étrangers et migrants illégaux pour éviter d'être expulsés.
Un responsable du Home Office a déclaré à la BBC que les Conservateurs avaient laissé le système d'asile dans un chaos total. Selon lui, cette suggestion serait totalement impraticable. La Loi sur les droits de l'homme a été adoptée par un précédent gouvernement travailliste et intègre la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) dans le droit britannique.
La CEDH a suscité des débats passionnés au sein du Parti conservateur. Certains membres souhaitent que le Royaume-Uni se retire complètement du traité. Cette loi a été utilisée pour arrêter les tentatives de déportation de migrants considérés comme étant au Royaume-Uni illégalement, notamment en empêchant des vols transportant des demandeurs d'asile vers le Rwanda.
Badenoch n'a pas proposé de quitter la CEDH, mais elle a affirmé que certains criminels étrangers et migrants en situation irrégulière ont utilisé cette loi pour éviter leur déportation. Elle a mentionné que cela pourrait compromettre leur droit à la vie familiale.
Les Conservateurs de Badenoch suggèrent un amendement à la loi sur la Sécurité des frontières, l'Asile et l'Immigration, actuellement en phase de comité. Cet amendement viserait à disappliquer la loi dans les cas d'immigration. Cela créerait une ligne de démarcation claire avec le Parti travailliste.
Selon Badenoch, cet amendement serait "critique pour transférer les pouvoirs d'immigration des tribunaux au Parlement et aux ministres élus, permettant un contrôle plus efficace de nos frontières". Elle insiste sur l'importance de défendre les valeurs et le peuple britannique.
Le responsable du Home Office a réagi en affirmant que les Conservateurs avaient laissé le système d'asile dans un état de désordre. Il a souligné qu'ils avaient eu 14 ans pour apporter des changements, mais avaient plutôt dépensé des millions dans un programme raté pour le Rwanda.
Il a ajouté que cet amendement était totalement impraticable et a critiqué le gouvernement travailliste pour sa gestion du système d'asile, visant à augmenter les expulsions des personnes sans droit de rester au Royaume-Uni.
La CEDH a été établie en 1950 par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni. Ce traité définit les droits et libertés auxquels les individus ont droit dans les 46 pays signataires. Il est supervisé par la Cours européenne des droits de l'homme à Strasbourg.
Il est important de noter que la CEDH est distincte de l'Union européenne, permettant au Royaume-Uni de rester membre des deux entités après le Brexit.
La proposition de Badenoch soulève des questions cruciales sur l'avenir des droits des migrants au Royaume-Uni. Alors que les Conservateurs cherchent à renforcer le contrôle des frontières, les critiques mettent en lumière les implications potentielles sur les droits humains. La discussion sur la CEDH et son application dans les cas d'immigration continuera d'alimenter le débat politique.