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Comment les lois sur l'aide à mourir pourraient-elles évoluer au Royaume-Uni ?

Publié le : 13 mai 2025

Introduction

Les lois sur le suicide assisté pourraient connaître des changements significatifs au Royaume-Uni. La députée du Labour, Kim Leadbeater, a présenté un projet de loi qui inclut des "garanties les plus strictes au monde". Les parlementaires écossais vont débattre et voter sur des propositions visant à légaliser cette pratique.

Les débats en Écosse

Les membres du Parlement écossais (MSPs) envisagent un projet de loi qui stipule que les candidats éligibles doivent : résider en Écosse depuis au moins 12 mois, être enregistrés auprès d'un médecin généraliste, être atteints d'une maladie terminale et avoir la capacité mentale de faire cette demande.

Le MSP Liam McArthur a proposé d'augmenter l'âge minimum de 16 à 18 ans. Le vote de "première étape" sur les principes généraux du projet de loi est prévu pour mardi. Ce vote étant libre, les MSP ne seront pas contraints par les directives de leur parti.

Le projet de loi en Angleterre et au Pays de Galles

Le projet de loi sur les adultes en phase terminale a été introduit par Kim Leadbeater. Il vise à donner aux personnes atteintes d'une maladie terminale le droit de choisir de mettre fin à leur vie si elles remplissent certaines conditions. Cela inclut être âgé de plus de 18 ans, vivre en Angleterre ou au Pays de Galles, et avoir été enregistré avec un médecin généraliste pendant au moins 12 mois.

Les patients doivent également avoir la capacité mentale de faire ce choix et être en mesure de prouver leur souhait de manière claire et informée. Une fois la demande approuvée, un délai de 14 jours est imposé avant de procéder.

Les changements apportés au projet de loi Leadbeater

Un comité de 23 députés a examiné le projet de loi ligne par ligne. Initialement, un juge de la Haute Cour devait approuver chaque demande, mais Leadbeater a suggéré qu'un panel de trois personnes, comprenant un juriste, un psychiatre et un assistant social, supervise les demandes à la place.

Cette modification vise à alléger la charge de la Haute Cour, mais certains opposants estiment qu'elle affaiblit les garanties du projet. D'autres changements incluent l'extension du délai entre l'adoption du projet de loi et son entrée en vigueur de deux à quatre ans.

Les oppositions au suicide assisté

Les opposants à la légalisation du suicide assisté mettent en garde contre les risques de pression sur les individus pour qu'ils mettent fin à leurs jours. Baroness Grey-Thompson, une critique vocale, s'inquiète des conséquences pour les personnes vulnérables et les patients handicapés.

Des figures comme Liz Carr, militante pour les droits des personnes handicapées, partagent des craintes basées sur des expériences vécues dans d'autres pays où cette pratique est légale. Elles plaident plutôt pour une amélioration des soins palliatifs.

Conclusion

Le débat sur le suicide assisté au Royaume-Uni soulève des questions complexes et émotionnelles. Tandis que certains militent pour des changements législatifs, d'autres appellent à une meilleure qualité des soins palliatifs. L'évolution de ces lois pourrait transformer le paysage de la fin de vie dans le pays.

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