Près de 890 personnes interpellées à Londres pour avoir participé à un rassemblement de soutien à Palestine Action

Arrestations lors d'une manifestation à Londres

Ce samedi soir, la Metropolitan Police a annoncé l'arrestation d'au moins 425 personnes, principalement pour soutien à une organisation interdite. Plus de 25 individus ont été arrêtés pour violences envers les agents de police. Cette opération a eu lieu lors d'une manifestation à Londres, en soutien à Palestine Action, un groupe classé comme « terroriste » au Royaume-Uni.

Près de 890 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre durant cette manifestation. Celle-ci a été organisée en réaction à l'interdiction de Palestine Action par le gouvernement travailliste, suite à des actes de vandalisme, notamment sur une base militaire. Malgré les avertissements, de nombreux manifestants ont bravé le risque, brandissant des pancartes avec des messages tels que « Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action ».

Tensions entre manifestants et forces de l'ordre

Les tensions ont rapidement augmenté entre les forces de l'ordre et les participants à la manifestation. Des cris de « Honte à vous » ont été lancés par d'autres manifestants lorsque Nigel, un homme de 62 ans, a été interpellé. Ce dernier dénonçait l'interdiction de l'organisation et appelait le gouvernement à se concentrer sur l'arrêt du génocide à Gaza.

Claire Smart, coordinatrice de l'opération de maintien de l'ordre, a déclaré que les agents avaient subi des violences, incluant des coups et des objets lancés. Elle a qualifié ce niveau de violence de « intolérable ». La police a déployé plus de 2 500 agents pour encadrer des manifestations propalestiniennes, dont une marche qui a rassemblé plus de 20 000 personnes.

Réactions à l'interdiction de Palestine Action

La décision d'interdire Palestine Action a été jugée « disproportionnée » par l'ONU. Des organisations de défense des droits humains et des personnalités publiques, comme le cinéaste britannique Ken Loach, ont également dénoncé cette mesure. La situation a suscité des critiques concernant la complicité britannique avec l'État d'Israël, notamment sur la question des ventes d'armes.

Avant la mobilisation de ce samedi, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis juillet, avec 138 inculpées pour soutien à une organisation terroriste. Ces personnes risquent jusqu'à six mois de prison, tandis que les organisateurs des rassemblements peuvent faire face à des peines allant jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.

Perspectives judiciaires pour Palestine Action

Huda Ammori, cofondatrice de Palestine Action, a obtenu le droit de contester en justice l'interdiction de son mouvement. Une audience est prévue pour le mois de novembre. Cette situation souligne les tensions persistantes autour de la liberté d'expression et des droits de manifestation au Royaume-Uni.

Conclusion

Les événements de cette manifestation à Londres mettent en lumière des enjeux complexes concernant la liberté d'expression et la répression des mouvements sociaux. Alors que le gouvernement continue d'interdire des organisations, les voix de la dissidence s'élèvent, appelant à une réflexion sur les droits fondamentaux et la justice sociale.