Lyle Menendez, âgé de 57 ans, a été refusé en libération conditionnelle, un jour après que son frère Erik ait subi le même sort. Les frères Menendez ont été condamnés pour le meurtre de leurs parents en 1989 dans leur maison de Beverly Hills. Cette décision représente un revers majeur pour eux, après des victoires judiciaires récentes qui les avaient rapprochés de la liberté.
Les meurtres de Jose et Kitty Menendez ont marqué l'histoire criminelle du siècle dernier. Les frères ont affirmé que les meurtres étaient en légitime défense, invoquant des abus sexuels et émotionnels de leur père, que leur mère aurait permis. Cependant, les procureurs les ont dépeints comme des monstres cupides, ayant planifié les meurtres pour hériter de l'argent.
Lyle, souvent considéré comme le frère dominant, a d'abord suggéré que la mort de ses parents était le résultat d'un hit commandé par la mafia. Il a également élaboré des histoires complexes pour dissimuler leur implication dans les meurtres.
Lyle a comparu virtuellement devant le panel de la commission des libérations conditionnelles, tout comme son frère. L'audience a duré plus de 10 heures, examinant son comportement en prison et sa vie avant les meurtres. Il a été interrogé sur son temps à l'université de Princeton et sur des accusations de plagiat qui ont conduit à sa suspension.
Le panel a soulevé des questions sur son utilisation illicite de téléphones portables en prison, un sujet qui a suscité des préoccupations. Malgré ses efforts pour aider d'autres détenus, son comportement a été mis en question, notamment sa violation des règles de la prison.
Une évaluation des risques a révélé que Lyle présenterait un risque modéré de violence s'il était libéré. Le rapport a noté des traits antisociaux ainsi que des comportements de manipulation. Son utilisation de téléphones portables en prison a été citée comme un facteur préoccupant dans l'évaluation de sa réhabilitation.
Lors de l'audience, Lyle a exprimé des regrets profonds pour ses actes passés, affirmant qu'il ne pourrait jamais compenser la douleur qu'il a causée à sa famille. Malgré ses réalisations en prison, son passé reste un obstacle à sa libération.
Les frères Menendez n'ont pas encore épuisé toutes leurs options de libération. Chaque frère pourra demander une nouvelle audience dans trois ans. Parallèlement, ils ont soumis une demande de clémence au gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui pourrait réduire leur peine ou accorder un pardon.
Ils cherchent également un nouveau procès, invoquant des preuves récemment découvertes d'abus sexuels durant leur enfance. Cependant, cette demande est contestée par le bureau du procureur de Los Angeles.
La situation des frères Menendez reste complexe et délicate. Alors qu'ils continuent de lutter pour leur liberté, les décisions des autorités et les nouvelles preuves pourraient influencer leur avenir. Le chemin vers la rédemption et la libération est encore long et semé d'embûches.