
Dans le Puy-de-Dôme, les éleveurs d'ovins expriment de vives inquiétudes. Richard Randanne, président de la Fédération Départementale Ovine, témoigne : « J’ai eu beaucoup d’appels et d’envois de photos d’éleveurs qui se posent des questions ». Cette situation est préoccupante, surtout avec la présence du loup qui devient de plus en plus fréquente.
Depuis plusieurs semaines, des actes de prédation ont été signalés, notamment à La Tour-d’Auvergne, où des brebis ont été retrouvées mortes. Les éleveurs, bien que moins habitués à cette problématique que leurs voisins du Limousin, commencent à ressentir la menace. La situation est d'autant plus alarmante que la présence du loup ne date que de quelques années.
Richard Randanne souligne que tant que les éleveurs ne sont pas directement touchés, la menace semble éloignée. Cependant, une fois victimes, la réalité devient plus prégnante. « Ça peut être proche de Clermont-Ferrand, à proximité d’habitations urbaines », rappelle-t-il. Cette proximité avec l'homme montre que le loup n'a pas peur, ce qui pourrait influencer les pensées des agriculteurs.
Cette situation crée une angoisse palpable parmi les éleveurs, qui doivent maintenant composer avec cette nouvelle réalité. La gestion de cette menace nécessite un changement de mentalité et une adaptation des pratiques agricoles.
Richard Randanne, soucieux du respect de la biodiversité, appelle à une discussion constructive sur la gestion des populations de loups. Il souhaite éviter les tensions avec les défenseurs de l'espèce. Toutefois, il se montre critique à l'égard des solutions actuelles. « La protection des élevages n’est pas la meilleure solution », affirme-t-il.
Il propose plutôt d'augmenter le pourcentage de prélèvement de loups pour alléger la charge pesant sur les éleveurs. Cette approche pourrait permettre une meilleure coexistence entre la faune sauvage et les activités agricoles.
La situation des éleveurs dans le Puy-de-Dôme face à la présence du loup soulève de nombreuses questions. Les inquiétudes grandissent et des solutions doivent être envisagées pour protéger les élevages tout en respectant la biodiversité. Les appels à l'action de Richard Randanne montrent la nécessité d'une réflexion collective sur cette problématique. L'avenir des éleveurs dépendra de la capacité à trouver un équilibre entre la protection des animaux et la sécurité des élevages.