
Depuis le casse spectaculaire du 19 octobre, le musée du Louvre attire toutes les attentions. Deux suspects ont été interpellés, et leurs gardes à vue prennent fin ce mercredi. Les autorités prévoient un point sur l’enquête pour éclaircir cette affaire qui a fait le tour du monde.
Le parquet a annoncé qu'une conférence de presse sera tenue par la procureure de Paris, Laure Beccuau, à 17 heures. Le butin de ce vol est évalué à 88 millions d'euros, ce qui en fait un événement sans précédent. Plus d'une semaine après le vol, les bijoux restent introuvables.
Les deux suspects, âgés d'une trentaine d'années et originaires de Seine-Saint-Denis, sont connus pour des vols. L'un d'eux a été arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à partir pour l'Algérie. Ils sont accusés de vol en bande organisée et d'association de malfaiteurs criminelle.
Me Nadia El Bouroumi, avocate d'un des suspects, a déclaré que c'est un dossier difficile pour tous les acteurs impliqués. Elle a mentionné que son client ressent une forte pression en raison de la médiatisation de l'affaire. Ces circonstances compliquent le droit à un procès équitable.
Elle a également affirmé que son client est abattu et se sent acculé par l’attention médiatique. Ce climat rend la situation encore plus complexe pour la défense.
Le 19 octobre, vers 9h30, les voleurs ont utilisé un camion-élévateur pour accéder à la galerie Apollon. Ils ont brisé une fenêtre et des vitrines, s'emparant des bijoux en moins de huit minutes. Leur fuite s'est faite à bord de scooters conduits par des complices.
Les investigations, confiées à la BRB et à l’OCBC, mobilisent une centaine d’enquêteurs. Plus de 150 prélèvements de traces ADN ont été effectués sur les lieux du cambriolage, et des objets ont été abandonnés par les malfaiteurs.
L'affaire a suscité de vifs débats sur la sûreté du Louvre. Laurent Lafon, président de la commission de la Culture du Sénat, a souligné que la sécurité du musée n'est pas conforme aux attentes actuelles. Cela soulève des questions sur les mesures de protection en place.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a également exprimé que ce vol est un échec pour tous. Elle a reconnu l'existence de failles sécuritaires qui devront être corrigées. Les résultats de l'enquête administrative sur la sécurité du musée seront dévoilés prochainement.
Le casse du Louvre a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant la sûreté des musées. Les autorités doivent maintenant agir pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Les investigations se poursuivent, et l’attention du public reste rivée sur les développements de cette affaire.