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Lycéens de Mantes-la-Jolie mis à genoux : un non-lieu dans l'enquête sur les interpellations ?

Publié le : 8 avril 2025

Introduction

Le 6 décembre 2018, à Mantes-la-Jolie, une scène choquante s'est déroulée lors de manifestations lycéennes. Environ 150 jeunes ont été mis à genoux par des policiers, mains sur la tête. Cette intervention a suscité une forte indignation et a été largement médiatisée.

Les événements du 6 décembre 2018

Ce jour-là, un blocus au lycée Saint-Exupéry a dégénéré après plusieurs jours de tensions. Les interpellations, filmées par un policier, ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, provoquant un émoi général. Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, a exprimé son choc face à ces images.

Les jeunes interpellés, certains menottés, ont été placés en garde à vue. La plupart d'entre eux ont reçu des rappels à la loi. Cette situation a engendré une vague de soutien au sein de la communauté lycéenne, malgré les réserves de certains parents.

L'enquête et ses résultats

En février 2019, l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) a ouvert une enquête qui a été classée sans suite cinq mois plus tard. Les accusations de violences n'ont pas été corroborées par les témoignages ou les examens médicaux.

En 2020, l'affaire a dû être relancée, la juge chargée de l'instruction s'étant déclarée incompétente. Ce renvoi a causé des retards supplémentaires dans la recherche de justice pour les victimes.

Les plaintes et l'impact juridique

Au moins sept lycéens ont porté plainte, entraînant l'ouverture d'une information judiciaire pour atteinte à la liberté individuelle et violence. Des investigations ont également été menées pour d'éventuels actes de torture par des agents de l'autorité publique.

Les avocats des deux parties ont réagi avec des sentiments opposés. L'avocat des policiers a dénoncé une dénaturation médiatique, tandis que l'avocat des lycéens a critiqué le manque d'enquête adéquate.

Conclusion

Le non-lieu dans cette affaire a suscité des réactions mitigées. Les victimes se sentent abandonnées, tandis que la justice semble avoir des difficultés à traiter les cas impliquant des jeunes des quartiers populaires. L'issue de cette affaire reste un sujet de débat dans la société française.

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