Le vice-président du Soudan du Sud, Machar, placé en résidence surveillée, selon son parti

Situation actuelle de Riek Machar

Le vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a été placé sous assignation à résidence, selon son parti. Cette décision a été prise après que des forces de sécurité ont arrêté plusieurs de ses alliés. Un convoi armé, dirigé par des responsables de la sécurité, a pénétré dans sa résidence à Juba.

Machar a été désarmé par des officiers, y compris le ministre de la Défense. Reath Muoch Tang, président du comité des relations étrangères du parti, a déclaré que Machar était techniquement en assignation à résidence, bien que les autorités aient initialement tenté de l'emmener.

Contexte du conflit

Les tensions entre Machar et le président Salva Kiir se sont intensifiées ces dernières semaines. Les deux dirigeants avaient convenu en août 2018 de mettre fin à une guerre civile qui avait causé la mort de près de 400 000 personnes. Cependant, la situation actuelle menace cette paix fragile.

Les rapports récents indiquent que le Soudan du Sud est au bord d'un retour à la guerre civile. La mission de l'ONU dans le pays a averti que le pays risque de perdre les progrès durement acquis au cours des sept dernières années si la situation dégénère.

Réactions internationales

Les ambassades britannique et américaine ont réduit leur personnel diplomatique et ont conseillé à leurs citoyens de quitter le pays. De plus, les ambassades norvégienne et allemande ont fermé leurs opérations à Juba. Ces mesures témoignent des inquiétudes croissantes concernant la sécurité dans la région.

La mission de l'ONU a souligné que les violations de l'accord de paix de 2018 pourraient non seulement dévaster le Soudan du Sud, mais aussi affecter l'ensemble de la région.

Conséquences de l'arrestation

L'arrestation de Machar et de sa femme, Angelina Teny, ministre de l'Intérieur, est perçue comme une violation flagrante de la constitution et de l'accord de paix revitalisé. Tang a qualifié cette action de menace pour la stabilité du pays.

Il a également noté que l'arrestation du vice-président sans le respect des procédures légales compromet le principe de l'État de droit. Cette situation pourrait exacerber les tensions ethniques et mener à une escalade de la violence.

Conclusion

La situation au Soudan du Sud est critique. L'assignation à résidence de Riek Machar pourrait avoir des répercussions graves sur la stabilité du pays. Les réactions internationales et les avertissements de l'ONU soulignent l'urgence d'une résolution pacifique pour éviter un retour à la guerre.