Emmanuel Macron Propose de Nommer Jean Castex PDG de la SNCF
Nomination de Jean Castex à la SNCF
Emmanuel Macron a proposé de nommer Jean Castex à la tête de la SNCF, un remaniement qui pourrait avoir des implications importantes pour le secteur ferroviaire. Actuellement, Castex est président-directeur général de la RATP depuis novembre 2022. Cette nomination doit encore être validée par les commissions concernées de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Jean Castex, ancien Premier ministre, a été reconduit pour un mandat de 5 ans à la RATP. Toutefois, s'il est nommé à la SNCF, il succéderait à Jean-Pierre Farandou, qui doit quitter son poste en raison de la limite d'âge. Ce changement pourrait marquer un tournant dans la gestion de la SNCF.
Réactions internes et implications
Après l'annonce d'Emmanuel Macron, Jean Castex a assuré qu'il continuerait à assumer ses responsabilités à la RATP. Plusieurs sources internes à l'entreprise expriment leur regret face à un potentiel départ. Les appels d'offres en cours, où la RATP et la SNCF sont en concurrence, soulèvent des questions sur la transition.
Jean Castex se retirera des processus d'appels d'offres liés à la SNCF pendant 3 ans s'il est nommé. Cela inclut les dossiers où la RATP est le titulaire sortant. Il souhaite également promouvoir le savoir-faire français sur le marché international.
Clarifications et déclarations
Le 11 avril, Jean Castex avait démenti toute intention de se porter candidat à la présidence de la SNCF. Il a déclaré : « Je n'ai jamais écrit à l'Élysée ni à une autre autorité ». Malgré cela, certains syndicats, comme la CGT, ont exprimé leur soutien à sa nomination, soulignant ses bonnes relations avec les syndicats durant son mandat à Matignon.
Thomas Cavel, de la CFDT cheminots, a insisté sur la nécessité d'une feuille de route claire pour traiter les enjeux de concurrence, de financement et de négociations salariales. Les interrogations persistent quant à la vision que Jean Castex pourrait avoir pour la SNCF.
Défis à relever
Fabrice Charrière, de l'Unsa ferroviaire, a noté que le contexte politique actuel crée un flou autour de la nomination. Il a rappelé les défis cruciaux à aborder, notamment le financement de SNCF Réseau et l'ouverture à la concurrence. Julien Troccaz, syndicaliste Sud Rail, a exprimé des réserves sur l'attachement de Castex à un service ferroviaire intégré.
Troccaz a souligné l'importance d'imposer une politique de rupture pour éviter la continuité des anciennes pratiques. Il a également mentionné l'attachement de Castex au train de nuit et à la ruralité, laissant entendre que ses déclarations devront être suivies d'actions concrètes.
Autres nominations envisagées
D'autres noms avaient été évoqués pour succéder à Jean-Pierre Farandou, dont Xavier Piechaczyk, président de RTE. Marie-Ange Debon, actuelle présidente de Keolis, a été proposée par Macron pour diriger le conseil d'administration de La Poste. Diplômée de l'ENA, elle a une carrière impressionnante dans des groupes tels que Thomson et Suez.
La nomination de Castex à la SNCF pourrait donc s'accompagner de changements significatifs dans la gestion des transports en France. Les enjeux sont nombreux, et l'issue de cette nomination sera suivie de près par les acteurs du secteur.
Conclusion
La potentielle nomination de Jean Castex à la tête de la SNCF soulève des questions cruciales pour l'avenir du secteur ferroviaire. Les réactions internes et les enjeux à relever sont nombreux. La transition entre la RATP et la SNCF, ainsi que les défis de financement et de concurrence, seront des éléments clés à surveiller dans les mois à venir.
