Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a accusé Emmanuel Macron de soutenir une organisation terroriste après des critiques sur sa gestion de la situation à Gaza. Dans un communiqué, Netanyahou a déclaré que Macron relayait la propagande ignoble d'un groupe islamiste meurtrier, accusant Israël de crimes rituels.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ajouté que Macron n'avait pas de leçons de morale à donner, rappelant les difficultés historiques des Juifs en France. Il a affirmé que l'armée israélienne agissait avec une moralité sans égale dans des circonstances complexes.
Cette déclaration intervient après un entretien télévisé où Macron a qualifié les actions du gouvernement israélien de inacceptables et de honteuses. Il a ouvert la porte à une révision des accords de coopération entre l'UE et Israël, exprimant son inquiétude face à la situation à Gaza.
Malgré cela, Macron a refusé d'utiliser le terme de génocide, affirmant que ce n'était pas à un président de le faire, mais aux historiens. Il envisage également la reconnaissance de l'État palestinien lors d'une conférence à l'ONU.
Un officiel israélien a averti que si la France reconnaissait la Palestine, Israël annexerait les colonies de Cisjordanie. Cette déclaration a été renforcée par le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui a souligné que toute reconnaissance unilatérale pourrait nuire aux perspectives d'un processus bilatéral.
Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères français, a répondu que personne ne dictera la position de la France sur cette question. Cette tension diplomatique souligne les défis actuels dans les relations entre les deux pays.
Après une trêve de deux mois, l'armée israélienne a relancé son offensive à Gaza le 18 mars. L'objectif est de contraindre le Hamas à libérer tous les otages retenus depuis l'attaque du 7 octobre 2023. Israël a également bloqué l'entrée d'aide humanitaire, vitale pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza.
Lors d'un discours, Netanyahou a annoncé une intensification des opérations militaires pour vaincre le Hamas. Il a également évoqué la possibilité de déplacer une partie de la population de Gaza, estimant que plus de 50 % des habitants pourraient partir.
Les tensions entre Netanyahou et Macron illustrent les défis diplomatiques actuels. La situation à Gaza reste critique, avec des implications humanitaires importantes. Les décisions prises par les dirigeants des deux pays auront un impact significatif sur l'avenir de la région.