
Juste avant Noël, un incident a frappé la biscuiterie des Madeleines Jeannette. Leur four est tombé en panne, alors que la production atteignait les 120 000 madeleines par jour. Heureusement, avec le nouveau propriétaire, Benoît Martinet, tout semble être rentré dans l'ordre. Il nous assure que le four fonctionne à nouveau, tout comme l'entreprise, qui commence à gagner de l'argent depuis 2021.
Le 4 décembre, Benoît Martinet a acquis l'entreprise à Colombelles pour sept millions d'euros. Ce rachat a été un objectif qu'il s'était fixé en s'associant à André Réol en 2019. Après des années de difficultés, Jeannette retrouve un calme bien mérité. La liquidation de 2013 avait été marquée par des événements difficiles, mais la reprise miraculeuse en 2014 avait redonné espoir.
Le parcours de Benoît Martinet n'a pas été simple. En 2019, l'entreprise était à nouveau au bord de la liquidation. Ancien directeur général, il a gravi les échelons dans une célèbre enseigne de sport. Sa rencontre avec André Réol a été déterminante. Il a eu un véritable coup de cœur pour Jeannette, malgré les défis financiers récurrents.
La crise du Covid a également pesé sur la biscuiterie, sans aide de l'État. Cependant, Benoît souligne l'importance de la marque et de son histoire, qui remonte à 1850. L'équipe a retravaillé les bases de l'entreprise, en gardant une qualité élevée tout en optimisant les coûts.
Les Madeleines Jeannette s'approvisionnent en beurre d'Isigny AOP, farine normande et œufs d'élevage de plein air. Ces ingrédients sont essentiels pour garantir la qualité des biscuits, qui sont principalement vendus en épicerie fine et au magasin d'usine. Benoît Martinet précise que leurs produits sont plus chers, mais il est convaincu qu'ils sont les seuls à offrir un tel niveau de qualité.
Il ajoute que l'entreprise a récemment réussi à produire des madeleines visuellement attrayantes, après de nombreux essais. L'équipe est souvent comparée à une famille, ce qui contribue à l'esprit de solidarité et de réussite.
Actuellement, l'usine de Colombelles produit un peu plus de 10 tonnes de produits et emploie 23 salariés, soutenus par des travailleurs en Esat. Le modèle économique de Jeannette est fragile, surtout sur un marché aussi concurrentiel. Benoît Martinet souligne l'importance de ne pas se précipiter dans l'expansion.
Il ne prévoit que deux à trois nouvelles recettes par an, car les tests de vieillissement des produits prennent beaucoup de temps. L'entreprise reste engagée dans une production sans conservateur, garantissant ainsi la qualité de ses produits.
En regardant vers l'avenir, Benoît Martinet envisage des investissements dans des coques en chocolat d'ici deux à trois ans. Bien que la gourmandise soit un moteur de croissance, il reste conscient des défis financiers. Le chemin est semé d'embûches, mais l'enthousiasme et la passion de l'équipe sont des atouts précieux.
En conclusion, les Madeleines Jeannette, sous la direction de Benoît Martinet, semblent prêtes à relever les défis à venir. Avec un engagement fort envers la qualité et une équipe soudée, l'avenir de cette biscuiterie emblématique semble prometteur.