
Le Tribunal Suprême a de nouveau exigé du Gouvernement qu'il prenne en charge les mineurs étrangers non accompagnés demandant l'asile dans un délai de 30 jours. Cette décision vise à garantir l'accès au Système National d'Accueil pour les 106 mineurs présents en Communauté de Madrid ayant exprimé leur volonté d'y accéder.
Ce nouvel ordre fait suite à une demande faite le 9 juillet par le gouvernement de la Communauté de Madrid. À l'époque, le gouvernement d'Isabel Díaz Ayuso avait demandé de garantir "l'accès et la permanence" dans le système de protection pour les mineurs sous la responsabilité des services de protection de cette région.
Le Gouvernement central a rejeté cette demande, entraînant un recours administratif de la part du gouvernement madrilène. Ce dernier a également demandé une mesure cautelaire, qui a été acceptée par le tribunal. En réponse, le Gouvernement s'engage à fournir des places de protection internationale au CREADE de Pozuelo de Alarcón.
Malgré cela, le Gouvernement a exprimé son intention de répondre aux exigences du Haut Tribunal. Cette situation met en lumière le conflit entre le ministère de l'Inclusion et le municipalité, qui a ordonné la fermeture du centre d'immigrants en raison de l'absence de licence.
Actuellement, la Communauté de Madrid compte 106 mineurs dans cette situation, dont 87 sont demandeurs d'asile et 19 ont déjà obtenu une protection internationale. Cependant, l'État ne reconnaît que 38 mineurs dans cette situation, ce qui crée une disparité significative.
Les autorités madrilènes soulignent que c'est désormais au Gouvernement de créer ses propres ressources pour assurer la tutelle et la protection des mineurs. Le tribunal a également stipulé que le Gouvernement central doit rendre compte de ses actions dans un délai de 30 jours.
Le nombre de mineurs demandeurs d'asile en Communauté de Madrid est bien inférieur à celui des Canaries, qui a frôlé le millier. Le Tribunal Suprême a reconnu que la situation à Madrid est "très éloignée" de celle des Canaries, où les mineurs souffraient d'un vrai surpeuplement.
Malgré ces différences, les parties conviennent que les enjeux sont similaires. Le tribunal a noté que les différences ne devraient pas empêcher l'adoption de mesures de protection pour les mineurs, qui ont des droits reconnus par la législation nationale et européenne.
La conseillère madrilène des Affaires Sociales, Ana Dávila, a annoncé que l'administration régionale allait contacter le gouvernement central pour clarifier comment il compte respecter la loi. Elle a confirmé que 106 mineurs doivent être relogés par le ministère.
Cependant, Dávila a mis en garde contre le fait que le transfert vers le centre de Pozuelo de Alarcón pourrait poser des problèmes, car une ordonnance de fermeture pèse sur ces installations. Cette situation pourrait compliquer le respect des délais imposés par le tribunal.
La situation des mineurs étrangers non accompagnés en Communauté de Madrid soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l'État et l'application des droits des enfants. Les décisions à venir du Gouvernement seront déterminantes pour garantir la protection de ces jeunes vulnérables.