« Pourquoi Bastia et Ajaccio se soulèvent contre la mafia qui salit notre Corse ? »

Manifestation contre la mafia en Haute-Corse

Ce samedi 15 novembre 2025, plus de 1 000 personnes se sont rassemblées à Bastia pour dire non à la mafia. Une autre manifestation similaire s'est tenue à Ajaccio, réunissant environ 2 000 participants. Ces rassemblements, organisés par une coordination anti-mafia, ont eu lieu simultanément à partir de 14 heures dans les deux principales villes de l'île.

Les cortèges ont vu la participation de représentants politiques de divers horizons, allant des mouvements nationalistes à la droite radicale. Des Corses se sont également joints à la lutte, exprimant leur ras-le-bol face à la mafia. Marie, 27 ans, a témoigné : « La mafia est un fléau depuis déjà trop longtemps. »

Des voix s'élèvent pour le changement

De nombreux manifestants ont arboré des morceaux de tissu blanc, symbole de l'union contre la mafia. Lisa, une quadragénaire, a insisté sur la nécessité de changement : « Il faut que les choses changent. » Elle a souligné l'importance d'une réaction des autorités judiciaires et politiques face à ce fléau.

Arrivé devant la préfecture de Haute-Corse, Léo Battesti, leader du collectif A Maffia Nò, a posé des questions cruciales : « Est-il normal de se taire ? » Il a déploré le manque d'études sur la mafia à l'université, soulignant l'importance de cette problématique.

Des statistiques alarmantes

Jean-François Bernardini, membre du groupe I Muvrini, a partagé des chiffres inquiétants : « Entre 2004 et 2019, il y a eu 451 homicides ou tentatives d’homicides. » Il a souligné que 159 de ces cas restent non résolus, qualifiant cela de non-assistance à une société en danger.

Jean-Toussaint Plasenzotti, du collectif Massimu Susini, a annoncé un projet de rapport qui pourrait recenser les actes criminels en Corse. Ce rapport, piloté par la coordination anti-mafia, vise à fournir des données sur les crimes et les secteurs économiques touchés.

Une région en danger

Avec un taux de 3,7 meurtres pour 100 000 habitants, la Corse est la région métropolitaine la plus criminogène de France. Ce constat alarmant a été au cœur des préoccupations exprimées lors des manifestations. Les participants ont appelé à une prise de conscience collective pour lutter efficacement contre la mafia.

Conclusion

Les manifestations en Haute-Corse ont révélé une volonté forte des citoyens de s'opposer à la mafia. Les appels au changement et à l'action des autorités sont plus que jamais nécessaires. La lutte contre ce fléau est essentielle pour l'avenir de l'île et de ses habitants.