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« Ici, on n’est pas en politique, on est devant un tribunal » : Qui est Bénédicte de Perthuis, la magistrate ayant condamné Marine Le Pen ?

Publié le : 1 avril 2025

Décision judiciaire marquante

Le lundi, Bénédicte de Perthuis, présidente de la 11e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris, a partagé sa décision. Elle a souligné que l’égalité devant la loi est essentielle dans une démocratie. Les élus, selon elle, ne doivent pas bénéficier d’impunité.

Cette déclaration a été suivie de la peine d’inéligibilité immédiate de cinq ans infligée à Marine Le Pen. Cette condamnation a entraîné un harcèlement envers la magistrate, avec des menaces reçues, nécessitant une protection policière accrue autour de son domicile.

Le procès de Marine Le Pen

La juge Bénédicte de Perthuis, entourée de deux juges assesseurs, a mené le procès qui s'est tenu du 30 septembre au 27 novembre. Elle a posé des questions aux 25 prévenus avec un ton égal, malgré les interruptions fréquentes de Marine Le Pen. À un moment, elle a dû rappeler à la prévenue que le tribunal n'est pas un lieu politique.

Le procès a été marqué par des échanges tendus, la magistrate ayant dû faire face à des digressions de la part de la cheffe de file de l’extrême droite. Cela a mis en lumière la nécessité d’un cadre judiciaire clair et respectueux.

Parcours professionnel de Bénédicte de Perthuis

Bénédicte de Perthuis, diplômée en expertise comptable, a commencé sa carrière dans un cabinet d’audit. À 37 ans, elle a décidé de devenir magistrate, inspirée par la juge Eva Joly. Elle a d’abord été juge aux affaires familiales au Havre, puis juge d’instruction à Pontoise.

Elle a ensuite rejoint la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, où elle a traité des affaires financières notables. Parmi celles-ci, elle a présidé le procès des dirigeants d’EADS pour délits d’initiés et a pris part à d'autres dossiers complexes.

Engagement et défis

En 2021, Bénédicte de Perthuis est revenue à la présidence de la 11e chambre. Sous sa direction, le tribunal a condamné l’ex-président du Medef pour fraude fiscale. Elle a également été impliquée dans des affaires de favoritisme et d’escroquerie.

Malgré les pressions politiques, elle reste ferme dans son rôle. Elle n’a jamais pris sa carte dans un parti, ce qui renforce son impartialité. Une enquête a été ouverte suite à des menaces de mort à son encontre, illustrant les risques encourus par les magistrats.

Conclusion

La décision de Bénédicte de Perthuis dans l'affaire Marine Le Pen est un exemple fort de l'importance de l’indépendance judiciaire. Les menaces et le harcèlement qu'elle subit rappellent la nécessité de protéger les magistrats dans leur mission. En fin de compte, l’intégrité de la justice est primordiale pour le maintien de la démocratie.

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