Le conseil municipal de Saint-Étienne a connu des tensions lors de sa dernière réunion. Ce conseil était le premier depuis le procès de Gaël Perdriau, maire de la ville, pour chantage à la sextape. L'opposition a demandé son retrait immédiat, en attendant le jugement prévu le 1er décembre.
Malgré les appels à la démission, l'édile de 54 ans a choisi de présider l'assemblée. Les quatre groupes d'opposition ont exprimé leur mécontentement, arguant que des peines de trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité ont été requises contre lui.
Isabelle Dumestre, élue socialiste, a vivement critiqué le maire. Elle a déclaré : « Vous continuez à salir l’opposition, la presse, et la justice. » Elle a accusé Perdriau de se servir de la collectivité pour ses propres intérêts, tout en se cachant derrière une façade d'innocence.
Michel Nebout, du parti communiste, a également exprimé son indignation. Selon lui, Perdriau n'est plus légitime depuis trois ans et devrait avoir la décence de se retirer avant la décision de justice.
Face au refus de Gaël Perdriau de démissionner, les groupes communistes et PS-DVG ont quitté le conseil municipal. Le maire, très combatif, a réagi en affirmant : « Votre départ montre que vous n’en avez rien à fiche des décisions qui concernent les Stéphanoises et les Stéphanois. »
Cette situation met en lumière les tensions croissantes au sein du conseil municipal, exacerbées par les accusations portées contre le maire.
Gaël Perdriau a également accusé l'ancien député Regis Juanico d'avoir eu connaissance de la sextape avant sa publication. Il l’a accusé de mentir aux enquêteurs à ce sujet. En réponse, Juanico a annoncé avoir demandé à son avocat de déposer une plainte pour diffamation contre Perdriau.
Cette affaire continue de diviser les opinions et de créer un climat de méfiance au sein de la municipalité.
La situation politique à Saint-Étienne est marquée par des tensions importantes. Les accusations et les demandes de retrait à l'encontre de Gaël Perdriau soulèvent des questions sur sa légitimité. Le jugement prévu le 1er décembre pourrait avoir des conséquences significatives pour l'avenir politique de la ville.