Le maire d'Ottawa et des activistes échangent des accusations sur l'annulation de la parade de la fierté

Conflit autour de l'annulation de la parade de la fierté à Ottawa

Le maire d'Ottawa, Mark Sutcliffe, se retrouve au cœur d'une controverse après l'annulation de cette année de la parade de la fierté. Les manifestants pro-palestiniens ont bloqué la parade, provoquant des tensions entre le maire et les activistes. Sutcliffe a qualifié cet incident de "profondément regrettable", tandis que les activistes l'accusent de ne pas soutenir leurs valeurs.

Les événements du jour de la parade

Dimanche, des membres de l'Ottawa chapter of Queers for Palestine ont interrompu la parade en bloquant le parcours sur la Wellington Street. Ils ont présenté une liste de revendications, dont deux adressées à Capital Pride, en lien avec le mouvement de boycott d'Israël. Les manifestants ont également demandé des excuses au maire pour son retrait de la parade de 2024.

Sutcliffe a répondu aux demandes des manifestants en affirmant qu'il ne ressentait pas le besoin de s'excuser. Il a exprimé son désaccord avec l'idée que des groupes puissent interrompre un événement comme la parade de la fierté pour imposer leurs revendications. "Nous ne devrions jamais être dans une situation où quelqu'un peut bloquer un événement", a-t-il déclaré.

Les réactions des activistes

Emily Quaille, membre de Queers for Palestine, a critiqué le maire pour son manque d'engagement. Elle a suggéré qu'il aurait pu quitter la parade pour apaiser les tensions. "Il a choisi de rester et de forcer Capital Pride à faire un choix", a-t-elle dit. Quaille a également souligné que Sutcliffe ne peut pas se prétendre allié de la communauté 2SLGBTQ+ tout en boycotant la parade.

Elle a ajouté que les valeurs pro-palestiniennes font partie intégrante des valeurs de la communauté queer. "Nous nous opposons à l'oppression de tous les peuples", a-t-elle affirmé, soulignant l'importance de la solidarité.

Les implications de l'annulation

La déclaration de Capital Pride l'année précédente, qui condamnait les violences en Israël et la réponse d'Israël, avait conduit à un retrait de plusieurs organisations, y compris la ville d'Ottawa. Sutcliffe a insisté sur le fait qu'il ne s'excuserait pas pour sa présence à une parade censée promouvoir le respect et l'inclusion.

Il a également mentionné que Capital Pride devait élaborer un plan pour éviter de futurs incidents. "Je sais que beaucoup de gens étaient déçus par le résultat d'hier", a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de garantir que l'événement puisse se dérouler sans interruption à l'avenir.

Les demandes des manifestants

Quaille a noté que Capital Pride avait verbalement accepté de répondre aux demandes, mais que le refus du maire de négocier était un point de discorde. Elle a exprimé sa frustration face à l'absence d'engagement public de Capital Pride concernant les revendications, qui incluaient un forum sur le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions.

Elle a également mentionné qu'elle était prête à arrêter le blocage et à marcher sur Bank Street, mais que Capital Pride avait annoncé l'annulation avant qu'elle ne puisse organiser son groupe. Cela a laissé un sentiment d'inachevé parmi les manifestants.

Conclusion

La situation autour de la parade de la fierté à Ottawa met en lumière les tensions croissantes entre les mouvements sociaux. Les revendications des manifestants et la réaction du maire soulèvent des questions sur la solidarité et l'inclusion au sein de la communauté. À l'avenir, il sera crucial pour les organisateurs de trouver un équilibre entre les différentes valeurs et revendications pour garantir que la parade puisse se dérouler sans heurts.