
Le champ des alliances se restreint pour Léonore Moncond’huy, la maire écologiste de Poitiers, à l'approche des élections municipales de mars prochain. En effet, elle a rencontré des difficultés pour constituer une liste pour le premier tour avec le Parti communiste (PCF), Place publique et Poitiers populaire, un collectif proche de La France insoumise (LFI).
Jeudi soir, le mouvement citoyen Poitiers collectif, qui a soutenu Léonore Moncond’huy lors de son accession à la mairie en juin 2020, a acté l’échec des discussions. Bertrand Geay, coprésident de Poitiers populaire, a exprimé ses inquiétudes sur les divergences concernant le rassemblement et le pluralisme.
Les discussions ont révélé des dissensions sur plusieurs points cruciaux. Bertrand Geay a mentionné des désaccords sur la répartition des places, ainsi que sur des sujets tels que la gratuité des bus, le dialogue avec le personnel et la démocratie participative. Ces désaccords soulignent les difficultés à établir un consensus entre les différentes parties.
Jeudi matin, la direction nationale de Place publique a également mis fin à toute perspective d’alliance avec Poitiers collectif. Cela est dû à l'« ambiguïté » de la maire sortante concernant ses relations politiques avec La France insoumise, tant pour le premier que pour le second tour.
Au niveau local, le mouvement de Raphaël Glucksmann est divisé entre des militants qui souhaitent s’unir avec Léonore Moncond’huy et ceux qui préfèrent ne pas le faire sous l’étiquette de Place publique. De plus, l’ancien macroniste Sacha Houlién, député de la Vienne, a envisagé une candidature commune avec Alain Claeys, ancien maire socialiste.
Le Parti socialiste (PS), quant à lui, siège dans l’opposition au conseil municipal et a choisi de présenter son propre candidat, François Blanchard. Cela survient malgré des appels à faire union avec le centriste Anthony Brottier, qui mène actuellement sa propre liste.
Avec l’annonce attendue de la candidature du Rassemblement national (RN) début janvier, le nombre de listes déclarées devrait atteindre sept, ce qui représente une liste de moins qu’en 2020. Lors de ces précédentes élections, Léonore Moncond’huy avait été élue à seulement 30 ans, à l'issue d’une triangulaire avec le PS et le centre au second tour.
Les prochaines élections municipales à Poitiers s'annoncent complexes, avec des alliances fragiles et des tensions internes. Léonore Moncond’huy devra naviguer ces défis pour maintenir sa position. L'évolution des discussions au sein des différents partis sera déterminante pour l'issue de ces élections.