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La police turque arrête le maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, un candidat présidentiel potentiel

Publié le : 19 mars 2025

Arrest de l'édile d'Istanbul

Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été arrêté par les autorités turques, suscitant une onde de choc dans le pays. Cette arrestation est perçue par l'opposition comme une tentative de coup d'État contre le futur président. Les accusations portées contre lui incluent la corruption et l'aide à un groupe terroriste.

Imamoglu, qui est un rival politique majeur du président Tayyip Erdogan, fait face à des enquêtes qui le mettent en cause dans des activités criminelles. Son arrestation semble marquer l'apogée d'une répression légale contre les figures d'opposition, que beaucoup considèrent comme une tentative de silencer la dissidence.

Contexte politique et implications

Le gouvernement d'Erdogan rejette les critiques et affirme que le système judiciaire est indépendant. Cependant, cette arrestation intervient alors que le pays lutte contre l'insurrection du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Imamoglu, qui est en tête dans certains sondages, est accusé de diriger une organisation criminelle.

Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), était sur le point de désigner Imamoglu comme son candidat officiel à la présidence. Ce développement pourrait avoir des conséquences majeures sur le paysage politique turc, alors qu'Erdogan a déjà atteint la limite de deux mandats présidentiels.

Réactions à l'arrestation

Suite à l'arrestation, plusieurs routes à Istanbul ont été fermées et les manifestations interdites pour quatre jours. Les autorités ont également restreint l'accès à des plateformes de réseaux sociaux comme X et YouTube, afin d'éviter des rassemblements populaires.

La réaction du marché a été immédiate, avec une chute de 7 % de l'indice principal de la Bourse d'Istanbul, entraînant une suspension temporaire des échanges. La lira turque a également perdu de sa valeur face au dollar américain, exacerbant les inquiétudes économiques.

Déclarations et soutien

Imamoglu a déclaré sur les réseaux sociaux qu'il ne céderait pas face à la pression. Il a affirmé : "Nous faisons face à une grande tyrannie, mais je ne me découragerai pas." Ces mots ont résonné chez ses partisans, qui continuent de le soutenir malgré les restrictions imposées.

Le leader du CHP, Ozgur Ozel, a qualifié cette détention de coup d'État et a appelé à l'unité de tous les groupes d'opposition. Malgré l'arrestation, le parti prévoit de maintenir le processus de sélection de son candidat.

Conséquences légales et arrestations supplémentaires

Selon le bureau du procureur d'Istanbul, une centaine de personnes, y compris des journalistes et des hommes d'affaires, sont sous le coup d'ordres de détention. Ces arrestations visent à démanteler des réseaux criminels liés à des marchés publics.

Imamoglu et d'autres sont également accusés d'aider le PKK, considéré comme une organisation terroriste. La situation est d'autant plus complexe avec l'annulation récente de son diplôme par l'Université d'Istanbul, ce qui pourrait entraver ses ambitions présidentielles.

Conclusion

L'arrestation d'Ekrem Imamoglu soulève de nombreuses questions sur l'état de la démocratie en Turquie. Alors que les tensions politiques augmentent, il est crucial de surveiller l'évolution de cette situation. Le soutien populaire et les réactions internationales pourraient jouer un rôle déterminant dans les développements futurs.

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