Le Juzgado Contencioso-Administrativo nº 21 de Madrid a accepté la plainte déposée par le PSOE d'Alcalá de Henares concernant la nomination de Judith Piquet (PP) en tant que travailleuse municipale. Cette nomination a eu lieu alors qu'elle occupait le poste de maire de la ville. Le PSOE, dirigé par Javier Rodríguez Palacios, a souligné que Piquet a signé un contrat fixe le 27 décembre.
Pour le gouvernement local, cette nomination fait partie des processus de stabilisation de 400 emplois municipaux. Ces processus sont le résultat d'accords conclus entre l'ancienne administration socialiste et les syndicats entre 2017 et 2018. Ils se basent sur le cadre légal établi par le Real Decreto-ley 5/2015, qui vise à garantir la stabilité dans l'emploi public.
Le PSOE accuse Piquet d'avoir orchestré un autoenchufe, en convoquant une Commission Extraordinaire et Urgente pour donner une apparence de légalité à une situation qu'ils jugent irrégulière. Ils ont également déposé un recours auprès de la mairie, qui est resté sans réponse, les obligeant à saisir le tribunal.
Selon le PSOE, cette situation pourrait causer un préjudice à d'autres candidats pour les 10 postes offerts dans le cadre de la stabilisation de l'emploi. Ils affirment que Piquet a simultanément occupé ses fonctions de maire et de travailleuse municipale, ce qui constitue une incompatibilité selon la législation en vigueur.
De leur côté, les membres du gouvernement municipal défendent la légalité de la nomination de Piquet. Ils affirment qu'elle a commencé à travailler à la mairie en décembre 2004, par un procédé légal et transparent, et qu'elle n'était pas affiliée au PP à ce moment-là. Ils insistent sur le fait que son entrée a eu lieu dans un processus ouvert et compétitif.
Ils ajoutent que le processus de stabilisation est conforme à une norme étatique de mise en œuvre obligatoire, et que tenter de l'arrêter pour des raisons politiques nuirait à 400 employés municipaux. Cette attitude du PSOE est perçue comme contradictoire et opportuniste.
Les socialistes soutiennent que Piquet a utilisé sa position pour obtenir un poste permanent, ce qui soulève des questions éthiques. Ils appellent à une plus grande transparence et à une communication préalable concernant sa double fonction. Ils estiment qu'il est inacceptable d'être à la fois maire et travailleuse municipale.
En conclusion, cette situation met en lumière les tensions politiques au sein de la municipalité d'Alcalá de Henares. Les accusations d'incompatibilité et d'irrégularité soulignent les défis auxquels sont confrontés les élus et les fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions.