Le maire de Mérida, Antonio Rodríguez Osuna (PSOE), a rompu avec le discours officiel ce vendredi. Il a appelé Pedro Sánchez à convoquer un Congrès Fédéral Extraordinaire de son parti. De plus, il a demandé à Sánchez de ne pas se représenter à la réélection comme secrétaire général. "Évidemment, je ne voudrais pas attendre jusqu'en 2027", a-t-il déclaré.
Rodríguez Osuna, qui gouverne avec majorité absolue à Mérida, représente un soutien important pour le leader du PSOE en Extrême-Garonne, Miguel Ángel Gallardo. Ce dernier a été mis en cause dans l'affaire du 'hermanísimo'. Pour le maire, "les mêmes personnes qui ont voté lors de ce Congrès (le dernier à Séville) ne peuvent pas donner leur avis", a-t-il analysé.
Le maire a exprimé sa répugnance et son indignation face au comportement de l'ancien secrétaire à l'organisation du PSOE, Santos Cerdán. Il a affirmé que la crise du parti ne pourra pas être résolue lors d'un comité fédéral. Il a donc recommandé à Sánchez de convoquer un congrès extraordinaire pour que les militants puissent décider de l'avenir du parti.
Rodríguez Osuna, maire depuis dix ans, est "absolument convaincu" que le président du gouvernement "ne savait rien" sur la corruption présumée impliquant Cerdán, après la publication d'un rapport accablant de la UCO. Il a cependant demandé à son parti de prendre plus de mesures que celles déjà annoncées par le secrétaire général du PSOE.
Il a souligné que s'il était secrétaire général du PSOE, il "convoquerait un congrès extraordinaire" et ne se présenterait pas comme candidat. Selon lui, à ce stade, "les socialistes ne méritent pas cela", en référence aux "milliers de responsables dans ce pays, maires, conseillers, députés, personnes honnêtes travaillant dans les gouvernements".
Rodríguez Osuna a exprimé qu'il ne trouvait pas logique qu'un secrétaire à l'organisation, comme Cerdán, élu "il y a à peine six mois", soit remplacé par un comité fédéral. Il plaide donc pour un congrès extraordinaire où l'ensemble des militants du PSOE puisse s'exprimer.
Il a rappelé que, n'étant pas dans le comité fédéral, il ne pourra pas s'exprimer, tout comme "beaucoup de camarades" qui doivent pouvoir donner leur avis. Cela éviterait des "critiques extérieures" et permettrait de traiter les questions en interne, là où cela doit se faire.
Rodríguez Osuna reste "complètement convaincu" que le secrétaire général et président du gouvernement espagnol "ne savait rien". Cela n'enlève rien au fait qu'un grand nombre de camarades ont "le droit" de s'exprimer et de demander des explications "où cela doit se faire, c'est-à-dire au sein du PSOE".
Pour conclure, il a affirmé que "sauvant la dignité, l'honnêteté et la décence" de Pedro Sánchez, les militants socialistes ont besoin de pouvoir s'exprimer ailleurs. Cette situation souligne l'importance d'un dialogue ouvert au sein du parti pour garantir un avenir sain et transparent.