La croissance des prix de l'immobilier au Royaume-Uni a connu un ralentissement en août, atteignant son rythme le plus lent depuis un an, selon un indice de l'immobilier. Le prix moyen d'une maison britannique a augmenté de 2,1% sur l'année jusqu'à la fin du mois dernier, en baisse par rapport à la croissance annuelle de 2,4% enregistrée en juillet, d'après les données du prêteur Nationwide.
Le taux de croissance d'août est identique à celui enregistré par Nationwide en juin de cette année. La dernière fois que la croissance des prix de l'immobilier a été aussi lente remonte à juillet 2024. Ce ralentissement survient alors que le gouvernement envisage une réforme des taxes immobilières pour augmenter les revenus et dynamiser le marché immobilier dans le budget d'automne.
Robert Gardner, économiste en chef de Nationwide Building Society, a déclaré à la BBC que le Royaume-Uni a besoin d'un système fiscal qui "permet aux gens de déménager plus efficacement". Il a ajouté qu'il est "définitivement intéressant d'examiner les taxes sur la propriété au Royaume-Uni".
Actuellement, le prix moyen d'une maison au Royaume-Uni est de 271 079 £, selon les données du prêteur, basées sur son activité hypothécaire. Malgré cette baisse du rythme de croissance, M. Gardner a souligné que le logement reste inaccessible pour de nombreux acheteurs.
Les prix des maisons demeurent élevés par rapport aux revenus des ménages, rendant difficile la constitution d'un dépôt pour les acheteurs potentiels, surtout face aux pressions intenses sur le coût de la vie ces dernières années. Cela soulève des inquiétudes quant à l'accessibilité du marché immobilier.
Les nouvelles concernant la réforme fiscale arrivent alors que le gouvernement explore des moyens de modifier la manière dont l'immobilier est taxé au Royaume-Uni. Parmi les options envisagées figurent l'introduction d'une taxe sur l'assurance nationale pour les propriétaires, la suppression de l'allègement fiscal sur les gains en capital lors de la vente de maisons plus chères, et l'abolition des droits de timbre.
Les avis des experts sur ces changements sont partagés. Certains estiment que l'abolition des droits de timbre pourrait accélérer le marché immobilier, mais cela pourrait également entraîner des pertes fiscales significatives. La discussion autour de ces réformes soulève des questions essentielles sur l'avenir du marché immobilier britannique.
En résumé, le ralentissement de la croissance des prix de l'immobilier au Royaume-Uni en août souligne des défis persistants pour les acheteurs. Alors que le gouvernement envisage des réformes fiscales, l'accessibilité du logement reste une préoccupation majeure. Les décisions à venir pourraient avoir un impact significatif sur le marché immobilier et sur les finances des ménages britanniques.