Yves et sa femme, âgés de 85 et 87 ans, se retrouvent dans une situation délicate concernant leur maison à Perpignan. En effet, ils ont financé leur bien, mais l'ont mis au nom de leur fille adoptive. Ce choix, fait il y a plus de vingt ans, visait à les protéger d'une éventuelle saisie. Malheureusement, leur fille, en difficulté financière, souhaite maintenant revendre la maison.
Le couple, qui vit toujours dans cette maison, pourrait être expulsé dès le 2 juin prochain. Cette situation soulève des questions sur la propriété et les droits des occupants. Leur histoire met en lumière les défis auxquels font face de nombreux retraités dans des situations similaires.
Yves, ancien contrôleur dans le cinéma, et sa femme, assistante maternelle, ont été des familles d'accueil pour de nombreux enfants placés. Au total, ils ont accueilli 29 jeunes dans leur domicile. Ils ont également adopté une petite fille issue de la DDASS, qui est maintenant en conflit avec eux pour la vente de la maison.
La maison, estimée à 140 000 €, pourrait aider leur fille qui se dit en situation précaire. Ce conflit familial met en lumière les enjeux émotionnels et financiers liés à la propriété et à l'héritage.
À l'achat de la maison en 2002, Yves et sa femme avaient accepté de couvrir les frais d'entretien et la taxe foncière. Cependant, avec une retraite modeste de 1 800 € et des problèmes de santé, ils peinent à assumer ces dépenses. Leur situation financière s'est détériorée, entraînant un accumulation de dettes.
Face à cette situation, l'administration a contacté leur fille, la propriétaire légale. En 2019, elle a décidé de les assigner en justice pour obtenir leur expulsion, affirmant qu'ils vivent "aux frais de la princesse". Cette affirmation a exacerbé les tensions familiales.
En 2021, les retraités ont été condamnés à régler les taxes impayées et à accepter des visites pour la vente de la maison. Ils ont également le droit de demander une indemnité de départ. Malgré cela, ils souhaitent rester dans leur domicile, où ils ont vécu pendant plus de vingt ans.
Leur recours pour empêcher la vente a été rejeté par la cour d'appel de Montpellier en mars 2025. Ils sont désormais considérés comme des "occupants sans droit ni titre", ce qui complique leur situation.
Yves et sa femme envisagent de lancer un ultime recours pour "ingratitude" afin de contester la donation de la maison. Ils expriment leur désir de rester dans leur foyer, affirmant : "C'est nous qui l'avons payée, cette maison". Cette déclaration souligne leur attachement à leur domicile et leur désespoir face à la situation.
Ils se sentent abandonnés par leur fille et affirment que cette histoire les fait souffrir. Leur lutte pour rester dans leur maison met en évidence les enjeux émotionnels et juridiques liés à la propriété familiale.
La situation d'Yves et de sa femme est un exemple poignant des défis auxquels de nombreux retraités font face. Entre les obligations financières, les conflits familiaux et les décisions judiciaires, leur histoire soulève des questions sur la propriété et le droit de rester dans son domicile. Leur détermination à rester ensemble dans leur maison est un témoignage de l'importance du foyer dans la vie des personnes âgées.