Une femme de Truro envisage de vendre sa maison, qu'elle chérit depuis 35 ans, en raison du stress causé par l'expropriation d'une partie de sa propriété par la ville. Anne-Marie Westman a été informée en août de l'intention de la ville de prendre possession d'une partie de son terrain pour installer une canalisation d'égout pluvial.
Elle a été contactée par un ingénieur qui lui a expliqué que la ville avait besoin d'un droit de passage. On lui a demandé de signer un accord dans les deux jours, offrant un dollar en compensation. Elle a refusé, et depuis, elle est engagée dans un conflit avec la ville.
La ville souhaite utiliser un terrain situé entre la maison de Westman et celle de son voisin pour installer une canalisation souterraine. Actuellement, la rue derrière sa maison n'a pas de bordure ni de bouches d'égout, ce qui entraîne des accumulations d'eau lors de fortes pluies.
Le projet de la ville vise à détourner les eaux de ruissellement vers un bassin de rétention situé de l'autre côté de la rue. Cependant, Westman craint que les excavations nécessaires n'endommagent sa maison, car elles seraient trop proches de ses fondations.
Le partenaire de Westman, Ian Booth, qui n'est pas propriétaire mais l'aide dans cette affaire, exprime son désir d'une meilleure solution. Ils souhaitent une approche qui contrôle les inondations sans compromettre la sécurité de leur maison.
Booth souligne que la ville a des responsabilités face aux inondations, mais ils ne veulent pas que cela se fasse au détriment de leur propriété. Westman et Booth ont élaboré un plan alternatif pour le passage de la canalisation, plus éloigné des bâtiments.
Michael Dolter, CAO de la ville de Truro, insiste sur la nécessité du projet. Il affirme qu'il n'y aura pas de grande excavation dans les jardins et que la canalisation sera forée à une distance sécuritaire des maisons. Selon lui, il est peu probable que des dommages aux fondations se produisent.
Dolter précise que la ville a déjà réalisé ce type de travaux sans incidents. Si des problèmes survenaient, la ville en assumerait la responsabilité. Cependant, Westman et Booth estiment que leur plan alternatif aurait été plus efficace pour contrôler les inondations.
La ville a récemment augmenté son offre de compensation de un dollar à 15 150 dollars. Dolter explique que l'offre initiale est une pratique courante pour les négociations. Si Westman refuse cette offre, elle peut faire appel, entraînant une audience avec le Nova Scotia Regulatory and Appeals Board.
Westman a mis sa propriété sur le marché, mais elle souhaite informer les acheteurs potentiels de la situation d'expropriation. En tant que survivante du cancer et ayant des problèmes cardiaques, elle estime que le stress de cette dispute n'en vaut pas la peine.
La situation d'Anne-Marie Westman soulève des préoccupations importantes concernant les droits des propriétaires face aux expropriations. Alors que la ville de Truro avance dans son projet, les inquiétudes de Westman et Booth mettent en lumière les défis auxquels font face les citoyens lors de telles décisions.