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Mali met en accusation l'ex-Premier ministre pour atteinte à l'État suite à un post sur X

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Mali - Mali met en accusation l'ex-Premier ministre pour atteinte à l'État suite à un post sur X

Accusation contre l'ex-Premier ministre du Mali

Un ancien premier ministre du Mali, actuellement sous règle militaire, a été accusé d'avoir sapé la crédibilité de l'État en raison de commentaires sur les réseaux sociaux. Cette situation a suscité de vives tensions dans un pays déjà en proie à des troubles politiques.

Contexte de l'accusation

Moussa Mara, qui a été premier ministre pendant neuf mois il y a une décennie, a récemment exprimé des critiques acerbes à l'encontre de la junte militaire. Cette junte, au pouvoir depuis les coups d'État de 2020 et 2021, a dissous tous les partis politiques en mai, suite à des manifestations anti-gouvernementales rares.

Après une visite en prison pour soutenir des figures de l'opposition détenues en juillet, Mara a déclaré sur X son "inébranlable solidarité avec les prisonniers de conscience". Ses déclarations ont attiré l'attention des autorités, qui l'ont interrogé à deux reprises.

Les déclarations controversées

Dans son post du 4 juillet, l'ex-premier ministre a affirmé que ses visites régulières aux détenus visaient à s'assurer que "la flamme de l'espoir ne s'éteigne jamais en eux". Il a ajouté : "Tant que la nuit dure, le soleil se lèvera inévitablement !". Cette déclaration a été interprétée par le procureur de l'unité de cybercriminalité comme une incitation à l'agitation publique.

En plus de l'accusation d'avoir sapé la crédibilité de l'État, il fait face à des accusations d'opposition à l'autorité légitime et d'incitation au désordre public. Ces accusations soulignent la tension croissante entre les autorités militaires et les voix dissidentes.

Conséquences politiques

Mara doit comparaître devant le tribunal le 29 septembre. Cette situation survient alors que le général Assimi Goïta, le leader militaire, a récemment obtenu un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable sans élections. Ce développement a suscité des inquiétudes quant à l'avenir de la démocratie au Mali.

Goïta, qui a pris le pouvoir à deux reprises, avait promis de tenir des élections l'année suivante après le coup d'État de 2021. Cependant, il a depuis fait marche arrière, ce qui complique les efforts pour rétablir un régime multipartite dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Conclusion

Les accusations portées contre Moussa Mara illustrent les défis auxquels le Mali est confronté en termes de liberté d'expression et de gouvernance. Alors que la junte militaire continue d'exercer son pouvoir, les voix critiques risquent de se heurter à des répressions croissantes. L’avenir politique du pays reste incertain.

Publié le : 2 août 2025
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