Gaza : L'UNICEF alerte sur la malnutrition des femmes enceintes et allaitantes
La malnutrition des femmes enceintes à Gaza
La malnutrition des femmes enceintes ou allaitantes à Gaza a des effets dévastateurs sur des milliers de nouveau-nés. L’Unicef a alerté sur une hausse inquiétante du nombre de naissances de bébés de faible poids sur le territoire. Tess Ingram, porte-parole de l’Unicef, a déclaré que des mères malnutries donnent naissance à des bébés prématurés ou de faible poids, qui souffrent souvent de complications médicales.
En 2022, avant le début de l’offensive israélienne, environ 250 bébés par mois, soit 5 % des nouveau-nés, naissaient avec un faible poids. Ce chiffre a grimpé à 10 % au premier semestre 2025, et a atteint une moyenne de 460 bébés par mois entre juillet et septembre. Cette situation alarmante souligne l'impact de la malnutrition sur la santé des mères et des bébés.
Facteurs de la malnutrition
L’insuffisance pondérale à la naissance est souvent due à une mauvaise nutrition maternelle, à un stress accru et à un suivi prénatal insuffisant. Tess Ingram a souligné que ces trois facteurs sont présents à Gaza, où la réponse humanitaire est trop lente. Entre juillet et septembre, environ 38 % des femmes enceintes examinées ont été diagnostiquées avec une malnutrition aiguë.
En octobre, l’Unicef a admis 8 300 femmes enceintes et allaitantes pour un traitement contre la malnutrition aiguë. Cela représente environ 270 cas par jour, un chiffre alarmant pour une région où la malnutrition n'était pas constatée auparavant. Les mères sacrifient souvent leurs repas pour nourrir leurs enfants, aggravant ainsi la situation.
Conséquences sur les nouveau-nés
Les nouveau-nés pesant moins d’un kilogramme sont particulièrement vulnérables. Tess Ingram a rapporté avoir rencontré plusieurs de ces bébés dans les hôpitaux de Gaza, où ils luttent pour survivre. Les nourrissons de faible poids ont environ 20 fois plus de risques de mourir que les autres. Cette réalité tragique souligne l'urgence d'une intervention humanitaire.
Selon l’Unicef, le nombre de bébés décédés le premier jour de leur vie a augmenté de 75 % à Gaza. Ce chiffre est passé de 27 bébés par mois en 2022 à 47 bébés par mois entre juillet et septembre 2025. Cette hausse dramatique illustre les conséquences de la malnutrition sur la santé des nouveau-nés.
Appel à l'action
La porte-parole de l’Unicef a également évoqué les entraves imposées par les autorités israéliennes, qui empêchent l’acheminement de produits médicaux essentiels. Elle a appelé à l’ouverture du point de passage de Rafah pour permettre l'accès des camions humanitaires. Cette action est cruciale pour améliorer la situation sanitaire à Gaza.
La crise humanitaire à Gaza nécessite une réponse rapide et efficace. Les femmes enceintes et leurs bébés ont besoin d'une attention urgente pour éviter des tragédies supplémentaires. L'engagement de la communauté internationale est essentiel pour faire face à cette situation critique.
Conclusion
La malnutrition des femmes enceintes à Gaza a des conséquences dévastatrices sur la santé des nouveau-nés. Les chiffres alarmants révèlent une situation qui nécessite une action immédiate et coordonnée. La communauté internationale doit se mobiliser pour apporter une aide humanitaire et améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants dans cette région en crise.
