Puy-de-Dôme : Maltraitance présumée d'enfants handicapés dans un foyer, trois salariés licenciés et trois mis à pied

Enquête sur des violences à l'Adapei de Vertaizon

Un centre d'accueil pour enfants et adultes poly-handicapés à Vertaizon, dans le Puy-de-Dôme, fait l'objet d'une enquête suite à des allégations de violences physiques et verbales. Ces informations ont été confirmées par plusieurs sources, ce qui a conduit à une réaction rapide des autorités.

Myriam Viala, la directrice générale de l'Adapei 63, a expliqué que le premier signalement a été fait fin janvier après les révélations d'une salariée. Cette dernière a dénoncé des actes de maltraitance de la part de certains collègues, incitant à une enquête interne.

Violences signalées et mesures prises

Des témoignages recueillis lors de l'enquête interne ont révélé des actes de violence qualifiés d'intolérables. Parmi les incidents rapportés, un enfant aurait été traîné par les pieds, tandis qu'un autre aurait subi des pincements dans le dos pour le forcer à avancer. De plus, des propos rabaissants ont été rapportés, créant un climat de peur au sein de l'établissement.

La procureure de Clermont-Ferrand, Dominique Puechmaille, a précisé que les signalements ont été transmis à la gendarmerie pour une enquête approfondie. L'Institut Médico-éducatif (IME) de Vertaizon, connu sous le nom de La Roussille, accueille environ une cinquantaine de jeunes, soutenus par une équipe de 90 professionnels.

Réactions et grève des salariés

Suite à ces événements, trois salariés ont été licenciés et trois autres mis à pied. Cela a entraîné une réorganisation au sein de l'établissement. Toutefois, cette décision a suscité une grève des employés, qui dénoncent un amalgame injuste. Wilfried Martin, représentant de Force ouvrière, a exprimé que tous les personnels sont pénalisés alors que seuls quelques individus sont concernés par les faits.

Les salariés en grève affirment que les conditions de travail se sont dégradées depuis l'arrivée d'une nouvelle direction en 2017. Ils avancent que cela complique la protection des résidents face à la violence, ainsi qu'à la maltraitance institutionnelle.

Appels à l'action et soutien politique

La députée du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi, a écrit au directeur de l'Adapei 63, soulignant que les salariés reconnaissent la nécessité de traiter les faits de maltraitance avec fermeté. Cependant, elle alerte sur le malaise grandissant au sein de l'établissement causé par les sanctions infligées aux employés non impliqués.

Les grévistes condamnent toute forme de maltraitance, qu'elle soit dirigée contre les résidents ou les salariés. Ils demandent une prise de conscience et des mesures adaptées pour garantir un environnement sain et respectueux.

Conclusion

L'enquête en cours à l'Adapei de Vertaizon met en lumière des problèmes sérieux au sein des établissements accueillant des personnes vulnérables. Les réactions des salariés et des responsables politiques soulignent l'importance d'une gestion rigoureuse et d'un soutien adéquat pour prévenir toute forme de maltraitance. La situation actuelle nécessite une attention particulière pour assurer le bien-être des résidents et du personnel.