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La Cour de Séville décide de ne pas qualifier de violence machiste le cas d'un maltraitant s'étant changé de sexe

Publié le : 22 avril 2025

Affaire de violence présumée à Séville

La Audiencia de Séville a transmis un dossier à un juzgado d'instruction ordinaire concernant une nouvelle agression présumée. Cette affaire implique une personne, anciennement connue sous le nom de Cándido, qui est désormais une femme nommée Candy après un changement de sexe enregistré. Elle a déjà été condamnée pour une agression précédente envers son épouse, avec qui elle a deux enfants.

Selon un arrêt de la Section Quatrième, auquel EFE a eu accès, le tribunal estime que ce dernier cas ne peut être considéré comme de la violence machiste. Cela est dû au fait qu'un changement de genre a eu lieu dans le Registre Civil avant les faits. L'arrêt répond à un recours déposé par l'avocat de la présumée victime, José Antonio Sires, contre la décision du Juzgado de Violencia sobre la Mujer 2 de Séville.

Décision du tribunal

Le tribunal a décidé de s'inhiber de la cause en raison d'une absence de compétence objective. Les magistrats précisent que pour qu'un acte de violence contre une femme soit qualifié de violence de genre, il doit impliquer un homme comme sujet actif et une femme comme sujet passif, avec une relation entre les deux.

Dans cette affaire, les juges notent que la personne dénoncée a obtenu la rectification de son nom et de son sexe le 6 août 2023. Ainsi, au moment de l'agression présumée, survenue le 9 juillet 2024, cette personne était déjà légalement considérée comme une femme.

Conséquences juridiques

Les juges concluent que, légalement, la personne dénoncée était une femme au moment des faits. Par conséquent, un Juzgado de Violencia sobre la Mujer n'est pas compétent pour instruire cette affaire. L'arrêt indique également que le changement de sexe ne constitue pas un fraude de loi, car il n'apporte pas d'avantages particuliers à la personne concernée.

Bien que la peine minimale à laquelle elle pourrait être confrontée soit inférieure, les peines maximales restent identiques dans les deux cas. José Antonio Sires a exprimé son respect pour la décision, tout en la qualifiant de retour en arrière significatif dans les droits et garanties que la loi reconnaît aux victimes de violence de genre.

Procédure judiciaire à suivre

Il est important de noter qu'aucun recours n'est possible contre l'arrêt de l'Audiencia. Le prochain pas consiste à attendre la fixation de la date du procès pour poursuivre le processus judiciaire. Cette situation soulève des questions sur la protection des droits des victimes et l'interprétation des lois en matière de violence de genre.

Conclusion

Cette affaire met en lumière les complexités juridiques entourant les cas de violence de genre, en particulier dans le contexte des changements de sexe. Les décisions judiciaires doivent prendre en compte les évolutions sociétales et légales pour garantir la protection adéquate des victimes. L'attente de la suite du processus judiciaire reste cruciale pour toutes les parties impliquées.

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