La Audiencia Provincial de Madrid a récemment annulé la décision du juge Peinado concernant l'investigation sur la possible malversación impliquant Cristina Álvarez, conseillère à La Moncloa. Cette décision visait à vérifier si elle avait aidé Begoña Gómez dans ses activités professionnelles privées. Les magistrats ont exigé que cette enquête soit menée conjointement avec l'affaire principale.
Le tribunal a décidé de ne pas clore l'enquête sur la malversación concernant Cristina Álvarez, qui se poursuit pour l'instant. Bien qu'il ait identifié des problèmes sérieux pour prouver le délit de malversación, il a permis de continuer les investigations, en les liant à l'infraction de trafic d'influence, qui est "intrinsèquement" connectée à cette affaire.
Le juge Peinado a récemment orienté l'affaire vers un procès avec jury. Les avocats de la défense demandent à la Cour de clore l'enquête sur la malversación, qui implique également la femme de Pedro Sánchez et le délégué actuel du gouvernement à Madrid, Francisco Martín Aguirre. Les juges ont critiqué Peinado pour le manque de motivation dans sa décision.
La décision contestée ne fournit pas de description adéquate des faits liés à la pièce séparée. Elle ne présente pas non plus d'analyse minimale de la viabilité juridique des accusations. Les magistrats insistent sur la nécessité d'une vérification judiciaire avant de poursuivre les nouvelles étapes du processus.
Avec cette décision, l'affaire concernant Begoña Gómez se concentre sur une seule pièce principale. Cinq délits potentiels sont maintenant en jeu, dont le trafic d'influence et la corruption dans les affaires. Ces deux délits sont liés aux activités de Juan Carlos Barrabés, l'entrepreneur ayant assisté Gómez dans la mise en place de sa chaire à l'Université Complutense.
Deux autres délits, l'appropriation indue et l'intrusisme professionnel, examinent si la femme du président a tenté de s'approprier un logiciel appartenant à l'université. Enfin, la malversación est désormais regroupée avec ces accusations, laissant planer des incertitudes sur sa validité.
Le tribunal a souligné la faiblesse de certaines imputations, comme l'intrusisme et la corruption dans les affaires. Ces accusations, non contestées, nécessitent une vérification judiciaire minimale avant de progresser. Cela vise à mieux définir l'objet de la procédure et à faciliter la défense.
La décision rappelle que, suite à des recours précédents, Peinado a été autorisé à enquêter sur une possible extralimitation des fonctions de la conseillère. Les juges insistent sur le fait que l'enquête ne porte pas sur la légalité de la nomination de l'assistante, mais sur les fonctions exercées dans l'intérêt personnel de la femme du président.
Dans la même résolution, le tribunal a validé la décision du juge d'entendre le ministre de la Justice, Félix Bolaños, en tant que témoin. Ce dernier a été le supérieur de la conseillère durant son mandat à La Moncloa. Suite à son témoignage, Peinado a proposé d'enquêter sur le ministre, une demande que la Cour Suprême a rejetée catégoriquement.
En résumé, la décision de l'Audiencia Provincial de Madrid a des implications importantes pour l'enquête en cours. La concentration sur une pièce principale et l'examen des accusations soulignent la complexité de cette affaire. Les magistrats continuent de surveiller de près les développements, tout en cherchant à garantir un processus judiciaire équitable.