À Mandalay, la destruction causée par le tremblement de terre de vendredi dernier est impressionnante. Les habitants font face à une situation tragique, avec peu d'aide disponible. Dans cette ville, une mère attend désespérément des nouvelles de son fils piégé sous les décombres.
En entrant à Mandalay, la magnitude des dégâts se révèle peu à peu. Dans presque chaque rue, au moins un bâtiment s'est complètement effondré, laissant derrière lui un amoncellement de débris. Les structures restantes présentent des fissures, rendant leur accès dangereux.
Au principal hôpital de la ville, les patients sont traités à l'extérieur, car les installations sont saturées. La situation est d'autant plus compliquée par le fait que le gouvernement militaire du Myanmar a restreint l'accès aux journalistes étrangers, rendant l'observation des événements encore plus délicate.
Nan Sin Hein, une mère de 41 ans, attend avec angoisse des nouvelles de son fils de 21 ans, Sai Han Pha. Il était à l'intérieur d'un bâtiment en rénovation lorsqu'il a été frappé par le tremblement de terre. "S'il est secouru aujourd'hui, il a une chance de survivre," dit-elle, exprimant son espoir malgré l'incertitude.
Lorsque le tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé, le bâtiment a s'enfoncé dans le sol, rendant les opérations de sauvetage extrêmement difficiles. Les secours ne sont pas encore déployés sur le site, et l'aide semble faire défaut à cause de la situation politique complexe du pays.
Les équipes de secours, sous un soleil de près de 40°C, font face à des conditions éprouvantes. Utilisant des perceuses et des coupe-béton, elles tentent de retirer les débris. L'odeur des corps en décomposition devient insupportable à mesure que les heures passent.
Les familles des victimes, assises sous une tente de fortune, vivent des moments d'angoisse. Chaque fois qu'un corps est retiré, elles se pressent autour de l'ambulance, espérant des nouvelles de leurs proches. La douleur est palpable, et l'incertitude rend la situation encore plus dévastatrice.
Les sites historiques de Mandalay, comme le Palais de Mandalay et la Pagode Maha Muni, ont également subi des dommages significatifs. Les accès aux zones sinistrées sont compliqués par l'environnement oppressif instauré par la junte militaire.
Des rituels funéraires bouddhistes se déroulent dans les rues, témoignant de la tragédie vécue par de nombreuses familles. Les corps sont extraits non pas par des sauveteurs formés, mais par des locaux utilisant des outils rudimentaires, illustrant la solidarité face à cette catastrophe.
La situation à Mandalay reste critique, avec des milliers de personnes sans abri et des équipes de secours dépassées. Les habitants, comme Nan Sin Hein, espèrent encore des nouvelles de leurs proches disparus. La résilience de la population face à cette tragédie est impressionnante, mais l'aide reste désespérément insuffisante.