Le 1er Mai a été marqué par une mobilisation significative à travers la France. Entre 157 000 et 300 000 personnes ont défilé, mettant en lumière des préoccupations sur l'emploi, notamment chez ArcelorMittal. Les tensions politiques à gauche ont également été palpables, surtout à Paris où des socialistes ont été pris à partie.
La CGT a estimé qu'environ 300 000 manifestants ont participé aux cortèges, dont 100 000 à Paris. En comparaison, l'an dernier, le syndicat avait comptabilisé 210 000 manifestants. Les autorités, quant à elles, ont dénombré 157 000 manifestants, avec 32 000 dans la capitale.
Malgré la majorité des cortèges se déroulant dans le calme, le ministère de l'Intérieur a signalé 72 interpellations, dont 52 à Paris. Ces chiffres montrent une mobilisation importante, mais aussi des tensions sous-jacentes.
Lors de la manifestation à Paris, quatre élus socialistes ont été légèrement blessés. Des manifestants ont agressé un stand du parti socialiste, accusant ses membres d'être des « vendus ». Cette violence a été dénoncée par Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, qui a promis des plaintes en justice.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié cette attaque de « absolument lamentable ». Ces incidents soulignent les tensions croissantes au sein du mouvement social.
Les préoccupations économiques étaient au cœur des discours. À Rennes, un participant a exprimé son inquiétude face à la montée des budgets militaires et ses conséquences sur le social. Cette inquiétude est partagée par de nombreux manifestants dans différentes villes.
À Marseille, des participants ont également souligné un contexte d'inquiétude internationale et économique. La préfecture a comptabilisé 3 600 personnes, tandis que la CGT en a estimé 15 000, reflétant une mobilisation forte.
Avant le départ du cortège parisien, Sophie Binet, numéro un de la CGT, a annoncé une nouvelle journée de manifestation prévue le 5 juin. Elle a mis l'accent sur la nécessité d'abroger la réforme des retraites, une demande partagée par d'autres syndicats.
Frédéric Souillot, de FO, a également souligné l'importance d'une augmentation des salaires dans ce contexte. Ces revendications montrent que les syndicats cherchent à unir leurs forces face à des défis communs.
La journée du 1er mai s'est déroulée sans véritable unité syndicale. La CGT a appelé à défiler avec d'autres organisations pour combattre l'extrême droite et promouvoir la paix et la justice sociale. Ce manque d'unité a été un point de discussion majeur lors des manifestations.
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a appelé à un 1er mai politique et antiraciste, plaidant pour la nationalisation d'ArcelorMittal. Ces déclarations montrent la diversité des opinions et des stratégies au sein de la gauche française.
La mobilisation du 1er mai en France a révélé des tensions politiques, des préoccupations économiques et une forte participation citoyenne. Malgré les incidents, les syndicats continuent de revendiquer des changements significatifs. La question de l'unité syndicale reste cruciale pour les prochaines mobilisations.