Ce samedi, une manifestation pro-palestinienne à Strasbourg a été marquée par des tensions, se transformant en un rassemblement statique. Les organisateurs ont exprimé leur déception face à cette situation, considérant cela comme une atteinte à leurs libertés. Hervé Gourvitch, membre du collectif Palestine 67, a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) qu'ils étaient très déçus par l'interdiction de manifester.
Gourvitch a contesté l'arrêté préfectoral interdisant le périmètre, dénonçant une remise en cause inacceptable du droit de manifester. Il a affirmé que les quartiers de Strasbourg ne devraient pas être des zones où il est interdit de montrer son soutien au peuple palestinien. En tant que juif, il a exprimé son choc face à cette situation.
Les manifestants avaient l'intention de défiler devant un immeuble où résident des militants d'Urgence Palestine pour leur apporter leur soutien. Cet immeuble a récemment été la cible de tags et de dégradations anti-Palestine, des actes de vandalisme fermement condamnés par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian.
Malgré les intentions pacifiques des manifestants, le tribunal administratif a validé l'arrêté préfectoral. Dans son jugement, le juge a noté le risque de débordements dans un quartier à forte concentration juive, en raison des tensions actuelles liées au conflit israélo-palestinien.
Le juge a estimé que la préfecture du Bas-Rhin n'avait pas interdit la manifestation mais avait proposé deux parcours alternatifs. Cette mesure a été jugée proportionnée, n'atteignant pas gravement les libertés des manifestants. Les autorités ont donc pris des précautions pour éviter des incidents dans un contexte déjà tendu.
Les organisateurs de la manifestation ont exprimé leur désaccord avec cette décision, soulignant qu'il est essentiel de pouvoir exprimer son soutien sans crainte de répression. Ils ont appelé à une réflexion sur la liberté d'expression et le droit de manifester.
La manifestation à Strasbourg illustre les tensions persistantes autour du conflit israélo-palestinien et la complexité de la situation dans des zones sensibles. Les débats sur le droit de manifester et la liberté d'expression continuent d'être au cœur des préoccupations, reflétant des enjeux plus larges dans la société actuelle.