Des centaines de personnes ont participé à la plus grande manifestation anti-Hamas à Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Ces manifestants ont envahi les rues pour exiger que le groupe se retire du pouvoir.
Les rues de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, ont vu des jeunes hommes défiler, scandant des slogans comme "Hamas dehors". Des militants masqués de Hamas, armés pour certains, sont intervenus pour disperser les manifestants de manière violente, agressant plusieurs d'entre eux.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent l'ampleur de la protestation. Les partisans de Hamas ont minimisé l'importance de ces manifestations, accusant les participants de trahison. À ce jour, Hamas n'a pas encore commenté ces événements.
Ces manifestations surviennent après que des hommes armés d'Islamic Jihad ont lancé des roquettes vers Israël, entraînant l'évacuation de grandes parties de Beit Lahia. Cela a provoqué une colère publique dans la région. Israël a relancé sa campagne militaire à Gaza, accusant Hamas d'avoir rejeté une proposition américaine pour prolonger la trêve.
Les opérations militaires israéliennes ont repris, causant la mort de centaines de Palestiniens et le déplacement de milliers d'autres. Un résident de Beit Lahia, Mohammed Diab, a perdu son frère lors d'une frappe israélienne l'année dernière et a vu sa maison détruite.
Mohammed Diab a exprimé son désespoir, déclarant : "Nous refusons de mourir pour l'agenda de quiconque." Il a appelé à ce que Hamas se retire et écoute la voix de ceux qui souffrent. Cette voix, selon lui, est la plus authentique, celle qui s'élève des décombres.
Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a été critiqué de plus en plus ouvertement depuis le début de la guerre. Cependant, il existe encore une loyauté forte envers le groupe, ce qui complique l'évaluation du soutien populaire.
Avant même le conflit, une opposition à Hamas existait, mais elle était souvent cachée par la peur des représailles. Mohammed Al-Najjar a écrit sur Facebook : "Hamas parie sur notre sang." Il a appelé le groupe à se retirer et à laisser les Palestiniens se concentrer sur leurs blessures.
La guerre a été déclenchée par l'attaque de Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a causé la mort d'environ 1 200 personnes, principalement des civils. En réponse, Israël a lancé une offensive militaire à Gaza, faisant plus de 50 000 victimes palestiniennes, selon le ministère de la santé dirigé par Hamas.
La situation à Gaza est désastreuse, avec des infrastructures gravement endommagées et une population déplacée. Les manifestations anti-Hamas reflètent une dissatisfaction croissante au sein de la population, alors que les conditions de vie continuent de se détériorer. Le conflit actuel soulève des questions cruciales sur l'avenir de Gaza et le rôle de Hamas.