Le chef de la police métropolitaine a exprimé son choc et sa frustration face à une manifestation prévue en soutien à Palestine Action à Londres. Cette déclaration intervient alors que des mesures sont envisagées pour interdire ce groupe, le qualifiant d'organisation terroriste.
Le commissaire Sir Mark Rowley a affirmé que, bien que le droit de manifester soit essentiel, les actions en faveur de Palestine Action dépassent ce que beaucoup considèrent comme une protestation légitime. Il a précisé que tant que le groupe n’est pas interdit, la police n’a pas le pouvoir légal d’empêcher la manifestation.
Rowley a ajouté que la police métropolitaine pourrait imposer des conditions pour éviter le désordre et la perturbation. Il a souligné que les violations de la loi seraient traitées avec rigueur.
Vendredi, des militants de Palestine Action ont pénétré dans la base RAF Brize Norton, où ils ont enduit deux avions militaires de peinture rouge. Cette action visait à protester contre le soutien du Royaume-Uni à Israël dans le cadre de la guerre à Gaza.
Le groupe a déclaré que leur objectif était de briser la chaîne d'approvisionnement matérielle vers le génocide. Un membre a qualifié les plans du gouvernement d'absurdes, affirmant que cela menaçait les fondements de la démocratie britannique.
Le Premier ministre Sir Keir Starmer a qualifié l'incident à la base RAF de déshonorant. La police anti-terroriste enquête actuellement sur cette intrusion. Certains membres du Parlement, comme Suella Braverman, ont salué la décision d'interdire Palestine Action.
En revanche, d'autres, comme la députée Zarah Sultana, ont critiqué cette approche, rappelant des manifestations contre la guerre en Irak en 2003. Amnesty International a également exprimé de vives inquiétudes concernant l'utilisation des pouvoirs de contre-terrorisme pour cibler des manifestations.
Des manifestations régulières ont eu lieu à Londres depuis le début des attaques militaires israéliennes contre Hamas, en réponse à un attaque transfrontalière le 7 octobre 2023. Cet événement tragique a causé la mort d'environ 1 200 personnes.
Depuis lors, plus de 55 000 personnes ont été tuées à Gaza, dont plus de 15 000 enfants, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas. Ce contexte a intensifié les tensions autour des manifestations en soutien à Palestine Action.
La situation autour de Palestine Action et des manifestations à Londres soulève des questions complexes sur le droit de protester et les mesures gouvernementales. Alors que la police se prépare à gérer ces manifestations, le débat sur la légitimité des actions de Palestine Action continue de diviser l'opinion publique.