Ce mercredi, l'ex-présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner a ajouté un nouveau chapitre à sa saga judiciaire en défiant la Justice et le gouvernement de Javier Milei. Elle a délivré un message devant une place de Mai bondée, où des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés. Les organisateurs ont même estimé le nombre de participants à 500 000.
Dans son message enregistré, elle a déclaré : "Ils peuvent m'enfermer, mais ils ne pourront pas enfermer tout le peuple argentin". Cette déclaration a résonné fortement parmi ses partisans, qui ont exprimé leur soutien dans les rues de Buenos Aires.
Cristina Fernández de Kirchner a évoqué sa situation en disant : "Je suis ici, prisonnière, sans même pouvoir sortir sur le balcon". Cette remarque fait référence aux conditions strictes de sa détention à domicile. Si elle sortait pour s'adresser à la foule, cela pourrait perturber la tranquillité des voisins et entraîner la révocation de son statut de détention.
Elle a également souligné qu'elle n'avait pas pu se présenter aux élections, affirmant que ses adversaires savaient qu'ils perdraient. En raison de sa condamnation à six ans de prison pour fraude au gouvernement, elle est également inéligible à vie.
Fernández de Kirchner a critiqué le modèle économique actuel incarné par Javier Milei, le qualifiant d'insoutenable. Elle a interrogé : "Comment un modèle peut-il fonctionner lorsque les gens doivent payer leurs repas en plusieurs fois et ne peuvent même pas régler leurs factures?"
Elle a ajouté que la situation était telle qu'il était plus avantageux d'acheter des vêtements à l'étranger. Ces commentaires mettent en lumière les difficultés économiques que rencontrent de nombreux Argentins dans le contexte actuel.
Le message audio de Cristina a suscité une euphorie parmi ses partisans. La foule rassemblée sur la place de Mai a défié symboliquement le gouvernement de Milei. La Casa Rosada, résidence présidentielle, se trouve à proximité, ajoutant à la tension de la situation.
Les partisans de Fernández de Kirchner ont exprimé leur solidarité, renforçant ainsi son image de leader populaire malgré les défis juridiques auxquels elle est confrontée. Cela démontre la force de son soutien dans un environnement politique turbulent.
En somme, le discours de Cristina Fernández de Kirchner a révélé non seulement son défi face à la Justice, mais aussi son analyse critique de la situation économique en Argentine. Sa capacité à mobiliser les masses reste intacte, malgré les obstacles qu'elle rencontre. Ce moment pourrait marquer un tournant important dans son parcours politique et dans l'avenir du pays.