Au Moins 42 Arrestations et Des Dizaine de Blessés Lors d'une Manifestation à Novi Sad, en Serbie

Protestations à Novi Sad

Alors que cela fait maintenant 10 mois depuis la tragédie de Novi Sad, les tensions refont surface. Le 1er novembre, un effondrement de marquise dans une gare a causé la mort de 16 personnes. Récemment, des manifestations étudiantes ont de nouveau envahi les rues, augmentant la tension sociale.

Manifestations et répression

Le vendredi soir, une manifestation à Novi Sad s'est soldée par 42 arrestations et des affrontements violents. Les manifestants, qui s'opposent au président Aleksandar Vucic, ont été dispersés par la police avec des gaz lacrymogènes. Le ministre de l'Intérieur, Aleksandar Vulin, a rapporté ces événements, soulignant la gravité de la situation.

Depuis la tragédie, les étudiants exigent transparence et dénoncent la corruption entourant l'enquête sur l'accident. Ils réclament également des élections anticipées, que Vucic refuse en dénonçant un complot étranger contre lui. Cette dynamique a intensifié les manifestations depuis mai dernier.

Violence et tensions croissantes

Le vendredi, 13 policiers ont été blessés lors d'un "attaque massive et brutale". Les manifestants ont utilisé des pierres, des fusées éclairantes et des barres pour s'opposer à la police. Le ministre a qualifié cette violence de planifiée et a averti qu'elle pourrait être utilisée comme "combustible politique".

Malgré cela, selon la chaîne N1, la manifestation avait débuté pacifiquement. Ce n'est qu'après l'intervention de la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes, que la situation a dégénéré. Des citoyens ont été frappés avec des matraques, et des gaz lacrymogènes ont été utilisés à l'intérieur de deux facultés où les manifestants s'étaient réfugiés.

Réactions et blessures

Des images diffusées en direct ont montré des citoyens se réfugiant dans des voitures, pleurant et témoignant qu'ils n'avaient jamais vu une telle violence depuis l'époque de Slobodan Milosevic. Des sources de la Faculté de Médecine ont rapporté de nombreuses blessures, sans donner de chiffres exacts.

La manifestation, organisée sous le slogan "Serbie, nous entends-tu ?", visait à dénoncer la violation de l'autonomie universitaire. Le gouvernement a mis fin de force aux occupations qui se déroulaient depuis des mois dans les facultés de Philosophie et de Sport à Novi Sad. Cet événement fait partie d'une vague massive de contestation qui secoue le pays depuis novembre dernier.

Conclusion

Les événements récents à Novi Sad illustrent une tension croissante entre les citoyens et le gouvernement. Les étudiants continuent de revendiquer leurs droits et d'exiger des changements. Cette situation met en lumière les défis auxquels fait face la Serbie aujourd'hui.