Castilla y León se prépare à devenir le premier terrain d'essai dans la lutte politique entre les populaires et les socialistes. À dix mois des élections, les enjeux sont élevés pour les deux partis. Le PP, sous la direction d'Alfonso Fernández Mañueco, cherche à consolider son pouvoir, tandis que le PSOE tente de récupérer des voix avec Carlos Martínez, le maire de Soria.
Les prévisions indiquent que le PP pourrait obtenir 36,8% des voix, ce qui lui permettrait de remporter entre 36 et 38 sièges. Cependant, cela ne suffira pas pour atteindre la majorité absolue. Un pacte avec Vox, ancien partenaire gouvernemental, pourrait être nécessaire. Les sondages suggèrent que Vox pourrait perdre près de 4,5 points et entre quatre et cinq sièges.
Un nouvel accord entre le PP et Vox pourrait cependant leur donner un total de 44 à 47 sièges, dépassant ainsi la majorité absolue fixée à 41. Mañueco pourrait également envisager une alliance avec des partis minoritaires comme Soria Ya et Por Ávila, qui pourraient ajouter jusqu'à trois sièges.
Le PSOE, sous la direction de Carlos Martínez, cherche à renouveler son image. Bien qu'il ait été élu avec une majorité absolue à Soria, son impact sur l'intention de vote reste à prouver. Selon les sondages, le PSOE pourrait perdre près de 0,8% des voix, passant de 30% en 2022 à 29,2% maintenant.
Cette baisse pourrait leur coûter un siège, laissant le PSOE avec 28 représentants. Avec ces perspectives, le PSOE semble avoir du mal à rivaliser avec le PP pour la présidence de la Junta, même avec un soutien hypothétique de Podemos.
Podemos, dirigé par Pablo Fernández, pourrait voir ses résultats s'améliorer, passant de 5,1% à 7,1% des voix. Cela pourrait leur permettre d'obtenir deux à trois sièges, contre un actuellement. Cependant, l'incertitude demeure quant à la participation de Movimiento Sumar dans ce contexte.
Les partis régionalistes comme l'Union du Peuple Léonais (UPL), Soria Ya et Por Ávila pourraient également souffrir. UPL pourrait maintenir ses trois sièges malgré une légère baisse, tandis que Soria Ya pourrait perdre un ou deux sièges en raison d'une diminution de son soutien.
Ciudadanos, qui a obtenu 4,5% des voix lors des dernières élections, est en situation précaire. Selon les sondages, s'ils participent, ils ne pourraient obtenir que 0,3% des voix. Cela pourrait leur coûter leur unique représentant, Francisco Igea, et potentiellement les exclure des Cortes.
En résumé, les élections à venir en Castilla y León s'annoncent comme un véritable test de force entre le PP et le PSOE. Les résultats des sondages montrent des dynamiques intéressantes, avec des implications significatives pour la composition future des Cortes. La compétition sera intense, et chaque vote comptera dans cette lutte pour le pouvoir.