Le procès des sept praticiens de Diego Maradona soulève des questions cruciales sur la négligence médicale. Ces professionnels, comprenant médecins, psychiatre, psychologue et infirmiers, sont accusés d'homicide avec dol éventuel. Ils auraient, selon l'accusation, agi en connaissance des risques mortels liés à leur inaction.
Un rapport de l'expert-légiste Ezequiel Ventosi a révélé que les diverses dépendances de Maradona n'ont pas contribué à sa mort. Les échantillons de sang, d'urine et de muqueuse prélevés après son décès n'ont montré aucune trace de drogues comme la cocaïne, la marijuana, ou d'autres substances illicites. Cela remet en question les hypothèses sur les causes de sa mort.
Les résultats ont été présentés durant la quatrième semaine du procès, renforçant l'idée que les problèmes de santé de Maradona étaient d'une autre nature. En effet, cinq traces de médicaments ont été détectées, indiquant une utilisation de traitements antidépresseurs et antipsychotiques, mais sans lien direct avec des drogues récréatives.
Les analyses effectuées par l'anatomopathologiste Silvana de Piero ont montré des signes alarmants de dégradation de la santé de Maradona. Son foie présentait des signes de cirrhose, ses reins faisaient face à une insuffisance, et ses poumons souffraient d'une pathologie chronique. Ces éléments sont cruciaux pour comprendre les circonstances de son décès.
Maradona est décédé le 25 novembre 2020 d'une crise cardiorespiratoire compliquée par un œdème pulmonaire aigu. Il était en convalescence après une neurochirurgie, ce qui rendait son état encore plus fragile. Les témoins ont souligné que l'environnement médical dans lequel il se trouvait était inadapté à ses besoins.
Le médecin personnel de Maradona, Alfredo Cahe, a exprimé des préoccupations sur l'environnement médical entourant le footballeur. Il a déclaré que, avec une surveillance appropriée, la mort de Maradona aurait pu être évitée. Ses témoignages suggèrent que l'équipe soignante n'a pas pris en compte des signaux cliniques critiques.
Cahe a également mentionné que ses questions à l'équipe soignante n'ont reçu que des réponses vagues. Selon lui, tout médecin traitant Maradona savait que le cœur devait être la priorité dans son traitement. Le choix de sa convalescence dans un cadre inapproprié a été fortement critiqué.
Le procès des praticiens de Diego Maradona met en lumière des enjeux majeurs de responsabilité médicale. Les accusations d'homicide avec dol éventuel soulèvent des interrogations sur la qualité des soins reçus. Alors que le procès se poursuit, les implications de cette affaire pourraient avoir des répercussions significatives sur la pratique médicale.