Depuis plus de 50 ans, des projets explorent l'Intelligence Artificielle (IA) et le machine learning, notamment en Caroline du Nord. Ce dernier, souvent associé à Michael Jordan, est également le berceau de SAS, une entreprise de premier plan en analyse de données. Jim Goodnight, son cofondateur, continue de la diriger à 82 ans.
La société SAS, décrite par son CEO pour l'Espagne et le Portugal, Guilherme Reis, comme une startup de 50 ans, a traversé une grande partie de son histoire sans réelle concurrence. Cette position privilégiée lui a permis de se développer dans le secteur en pleine effervescence de l'analytique de données.
Reis souligne qu'il y a 15 ans, il n'y avait que deux entreprises proposant des solutions d'analytique. Aujourd'hui, ce chiffre a explosé à plus de 50. Face à cette concurrence croissante, SAS a su se renforcer dans ses principaux secteurs, notamment la bancarisation et les assurances, grâce à sa plateforme d'analytique intégrant l'IA.
Actuellement, l'IA constitue une priorité dans la feuille de route de SAS. L'entreprise a annoncé en 2023 un investissement de 1 milliard de dollars sur trois ans pour développer des solutions innovantes répondant aux besoins de ses clients. Bien que la demande soit forte, Reis précise qu'il reste encore un long chemin avant d'atteindre une adoption massive.
Il note que la plupart des entreprises se trouvent encore en phase de projets pilotes. Bien que les tests de concept soient courants, peu d'organisations ont encore réussi à mettre en œuvre des solutions à l'échelle de l'entreprise.
Un des principaux obstacles à l'adoption généralisée de l'IA est le manque de personnel qualifié et de processus bien établis au sein des organisations. De plus, le coût d'intégration de l'IA demeure élevé pour de nombreuses entreprises. Il est donc crucial que la technologie évolue pour réduire ces coûts.
Un autre défi majeur est la gestion des données historiques accumulées par les clients de SAS, comme les banques et les gouvernements. La mise à jour de ces systèmes pour les rendre compatibles avec l'IA est essentielle pour en tirer profit.
Reis a rejoint l'Espagne il y a un peu plus d'un an, et l'entreprise connaît une croissance rapide. En 2024, SAS a déjà dépassé son chiffre d'affaires de l'année précédente en seulement sept mois. La demande principale provient des secteurs de la bancarisation, du gouvernement et des assurances.
Avec une prévision d'atteindre 250 employés en Espagne et au Portugal, Reis met en avant l'attrait croissant de Madrid pour les professionnels. Il souligne que les entreprises en Europe ne sont pas en retard par rapport à celles des États-Unis en matière de données.
Un des projets emblématiques de SAS en Espagne concerne la lutte contre le fraude, en fournissant des outils aux systèmes bancaires. Cela inclut la protection des données personnelles et l'optimisation des processus de détection de la fraude fiscale.
Reis évoque également les défis posés par la réglementation européenne, notamment avec l'adoption de la directive DORA. SAS s'engage à respecter toutes les régulations en vigueur, tout en continuant à innover dans un environnement en constante évolution.
En somme, SAS continue de se positionner comme un acteur clé dans le domaine de l'analytique de données et de l'IA. Avec des investissements significatifs et une expansion en Espagne, l'entreprise est bien placée pour relever les défis du marché. La transformation numérique est en marche, et SAS est déterminé à rester à la pointe de cette évolution.