Hichem Miraoui, un coiffeur de 46 ans originaire de Tunisie, a été abattu devant son domicile à Puget-sur-Argens. Ce tragique événement, survenu le 31 mai, a choqué la communauté locale et soulevé des questions sur le racisme en France.
Une semaine après l’assassinat d’Hichem, une marche blanche est prévue ce dimanche 8 juin pour lui rendre hommage. Cette marche débutera à 15 heures, devant le salon de coiffure où il travaillait, situé rue Général-de-Gaulle. Les proches de la victime ont exprimé leur souhait d’organiser cet événement « dans la dignité et le respect ».
Majid Ellili, un des organisateurs, a précisé que cette marche n'est pas une manifestation politique. Il a souligné l'importance de rendre hommage à Hichem sans mélanger les enjeux politiques. Le maire de Puget-sur-Argens, Paul Boudoube, a également exprimé son soutien à cet hommage, affirmant qu'il s'agit d'un moment essentiel pour la communauté.
Une autre marche blanche est prévue le même jour à Marseille, à 10 heures, où résident des cousins de Hichem. Mouna Miraoui, une cousine, a expliqué que beaucoup de personnes souhaitent participer et que Marseille est une ville ouverte. Elle a insisté sur le fait que cet événement est pour Hichem, sans intention politique.
Les organisateurs de Marseille ont également demandé à ce qu’il n’y ait pas d’interviews ou de polémiques durant la marche. « C’est pour Hichem », a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de l'unité dans ce moment difficile.
Le suspect, Christophe B., a été mis en examen pour assassinat terroriste en raison de l'origine de la victime. Selon les témoignages, il vivait reclus et isolé, sans interaction avec les habitants du village. Majid Ellili a décrit Christophe comme un ermite, passant son temps derrière son ordinateur.
Il a également été rapporté que Hichem avait exprimé des préoccupations concernant des propos racistes proférés par son voisin. Sa cousine a partagé que ces insultes étaient fréquentes, créant un climat de menace pour Hichem.
Christophe B., âgé de 53 ans, a reconnu avoir commis le crime, mais a contesté le caractère raciste de son acte. Le 31 mai, il aurait tiré à plusieurs reprises sur Hichem depuis sa voiture. Selon le parquet antiterroriste, cet acte est qualifié de terroriste et raciste, ce qui soulève des préoccupations sur la sécurité des personnes d'origine maghrébine en France.
Les événements tragiques entourant la mort d'Hichem Miraoui mettent en lumière les tensions raciales qui existent encore dans la société française. La communauté se mobilise pour faire entendre sa voix et rendre hommage à une vie tragiquement écourtée.
La mort d'Hichem Miraoui est un rappel tragique des défis que rencontrent les communautés face au racisme. Les marches blanches organisées à Puget-sur-Argens et à Marseille sont des gestes de solidarité et de mémoire. Elles visent à honorer sa mémoire tout en appelant à une prise de conscience collective.