David Dimbleby évoque une époque où le marché libre semblait inébranlable. Cependant, l'élection de Donald Trump a bouleversé cette perception, posant des questions sur la viabilité de ce système économique.
En 1974, l'inflation montait en flèche et le gouvernement britannique était en proie à des grèves. La crise pétrolière mondiale a plongé l'économie dans le chaos, entraînant des coupures de courant. Les citoyens ont dû s'adapter à cette nouvelle réalité, souvent sans soutien.
Cette année-là, Dimbleby a commencé à présenter Panorama. Les débats sur la gestion économique étaient fréquents, avec des idées radicales, comme un coup d'État militaire, qui circulaient parmi les invités.
Le concept de marché libre, défendu par Keith Joseph, a émergé comme une alternative radicale à l'intervention gouvernementale. Ce modèle proposait que laisser les marchés fonctionner librement pourrait apporter prospérité et sécurité à la nation.
Dans les années 1980, sous le gouvernement de Margaret Thatcher, cette idée a rapidement gagné en acceptation, devenant la nouvelle norme. Le marché libre était désormais perçu comme un système durable.
Les réformes de Thatcher ont transformé la perception des entreprises privées. Elle a soutenu que les services publics devaient être privatisés pour améliorer l'efficacité. Les actions des entreprises publiques ont été vendues aux citoyens, permettant à des millions de Britanniques de devenir actionnaires.
Ce changement a non seulement modifié l'économie, mais a également redéfini la relation des Britanniques avec l'argent et le gouvernement. La privatisation a ouvert la voie à une révolution culturelle, intégrant les citoyens dans le capitalisme.
Malgré ces transformations, des voix se sont élevées contre les effets néfastes de la mondialisation. James Goldsmith a averti que le système exigeait des profits maximaux, souvent au détriment des travailleurs locaux. Cela a entraîné des pertes d'emplois et des communautés en déclin.
Les promesses de Thatcher concernant des factures d'eau et d'électricité réduites ont été contredites par l'augmentation de la dette et des profits pour les actionnaires, tandis que les infrastructures se détérioraient.
Avec l'élection de Trump, le protectionnisme est revenu au premier plan. Ses politiques tarifaires remettent en question le modèle du marché libre et cherchent à renforcer l'économie américaine. Cela soulève des interrogations sur l'avenir du commerce international.
Trump semble vouloir retourner à un modèle économique antérieur, défiant ainsi l'ordre établi. Le marché libre, bien qu'en crise, fait face à des défis non pas de la gauche, mais d'un président républicain qui remet en question ses fondements.
Le paysage économique mondial est en pleine mutation. Les idées de Thatcher, autrefois perçues comme des vérités incontestables, sont désormais contestées. Le marché libre fait face à des défis internes, rendant son avenir incertain.