Une marche historique a eu lieu sur le Pont de Sydney, autorisée par la Cour Suprême seulement un jour avant l'événement. Malgré une pluie torrentielle, des milliers de personnes ont participé au March for Humanity. Parmi les manifestants, on a aperçu le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ainsi que des personnalités notables comme le député fédéral Ed Husic et l'ancien Premier ministre du NSW, Bob Carr.
Le Pont de Sydney n'avait pas été fermé pour un rassemblement public depuis 2023, lorsque 50 000 personnes avaient défilé pour la World Pride. Deux heures après le début de la marche, la police du NSW a envoyé un message demandant aux participants de cesser de marcher pour des raisons de sécurité publique. Les manifestants ont été invités à faire demi-tour vers la ville de manière "contrôlée".
Transport for NSW a averti les automobilistes d'éviter la ville, signalant des délays majeurs dans le réseau routier et de transport public de Sydney à cause de la manifestation. L'organisation Palestine Action Group avait déposé un avis d'intention pour cette marche, en réponse à ce qu'elle qualifiait d'atrocité à Gaza.
La police avait initialement rejeté la demande de marche, citant le manque de temps pour préparer un plan de gestion du trafic et des préoccupations de sécurité. Le Premier ministre du NSW, Chris Minns, avait exprimé que Sydney ne pouvait pas "plonger dans le chaos" avec un événement de cette ampleur.
Cependant, moins de 24 heures avant la manifestation, la Cour Suprême a refusé l'ordre de prohibition demandé par la police. La juge Belinda Rigg a reconnu que les préoccupations de sécurité étaient "bien fondées", mais a également entendu les arguments de Josh Lees, organisateur de la marche, qui a plaidé pour une réponse urgente à la situation humanitaire à Gaza.
L'autorisation de dernière minute signifie que les participants sont protégés par la loi sur les infractions sommaires, ce qui les exempt de charges pour des offenses liées à l'assemblée publique, comme le blocage de la circulation. Le Conseil Juif du NSW a exprimé sa déception face à cette décision sur Instagram.
Face à cette situation, l'Australie subit des pressions croissantes pour reconnaître l'État palestinien, alors que des pays comme la France, le Canada et le Royaume-Uni ont indiqué qu'ils le feraient sous certaines conditions lors de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
La marche pour la Palestine sur le Pont de Sydney a été un événement marquant, attirant l'attention sur des questions humanitaires pressantes. Malgré les défis et les préoccupations de sécurité, les manifestants ont fait entendre leur voix dans un contexte de tensions internationales croissantes. Cette mobilisation pourrait influencer les discussions politiques autour de la reconnaissance de l'État palestinien.